Jean Benkhelil, professeur en géosciences et environnement marin, préside l’Université Perpignan Via Domitia (UPVD) depuis mars 2007.

A la veille de la préparation de sa succession, la justice vient de le rappeler à l’ordre… sans prendre de gants !

M. Benkhelil avait décidé d’écarter les personnels CNRS du Labo PROMES, en considérant “Qu’ils n’étaient pas électeurs pour les conseils d’université” ; élection programmée pour ce 15 mars 2012 puis, en suivant, élection en fin de mois du conseil d’administration de l’UPVD qui doit conduire enfin à l’élection de son président.

Face à ce comportement qu’elle a immédiatement qualifié d’illégal, et devant l’immobilisme de Jean Benkhelil qui a campé définitivement sur sa position d’exclusion desdits personnels universitaires, la liste RED a pris l’initiative de faire un recours devant la Commission de contrôle des élections, présidée par un magistrat du Tribunal administratif de Montpellier ; recours porté par Gilles Flamant, directeur du Labo PROMES.

La décision de justice, très attendue, a été rendue le mardi 6 mars 2012 (avant-hier)… et elle donne entièrement raison à Gilles Flamant ; et forcément tort à l’équipe en place, avec des arguments cruels contre celle-ci !

Désormais d’ailleurs, et dans la logique de cette décision de justice, afin d’avoir naturellement plus de chances de gagner face à la succession programmée d’avance de M. Benkhelil – en la personne désignée de M. Llorente, professeur de gymnastique qui visait le fauteuil de la présidence… – l’Opposition a décidé de fusionner les listes RED et SNESUP, qui réuniront des enseignants syndiqués et non syndiqués, en dehors de toute obédience politique – à l’exception de certains comme Me Jacqueline Amiel-Donat, conseillère municipale de la Ville de Perpignan et présidente du Groupe Nouvelle Union de la Gauche ? – mais tous réunis dans la seule volonté de “redresser cette université et de lui faire reconnaître la place qu’elle mérite”.

En annulant purement et simplement la décision du président de l’UPVD en date du 6 février 2012 d’exclure certains personnels des futures électipons internes à l’université de Perpignan, en l’enjoignant dans la foulée “de procéder à l’inscription sur les listes électorales établies en vue des élections universitaires du 15 mars 2012 des personnels rattachés au CNRS de l’UPR n° 8521/ PROMES dans un délai de deux jours à compter de la notification de la décision de justice rendue avant-hier par le Tribunal administratif de Montpellier”, les magistrats de la Commission de contrôle des opérations électorales auprès dudit TA n’ont pas pris de gant, dans leurs attendus, pour considérer le comportement de Jean Benkhelil hors-la-loi.

Gilles Flamant a eu raison de demander l’annulation de la décision de M. Benkhelil et l’inscription immédiate sur les listes électorales des membres de l’UMP rattachés au CNRS en vue des élections universitaires du 15 mars 2012. Il était dans son droit. Dans “LE” Droit”.

“M. Jean Benkhelil n’a pas respecté le principe d’égalité des personnels de l’Université dans l’accès au droit de vote pour les élections universitaires”

La Commission de contrôle des opérations électorales a rappelé que : “les chercheurs des établissements publics scientifiques et technologiques ou de tout autre établissement public, ou reconnu d’utilité publioque, de recherche ainsi que les membres des corps d’ingénieuirs, de personnels techniques et d’administration de la recherche, sont électeurs dans les collèges correspondants, sous réserve qu’ils soient affectés à une unité de recherche de l’établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (…). Que dans le domaine de la recherche, les deux secteurs d’excellence de l’UPVD que sont les énergies renouvelables et sa biologie lui permettent d’affirmer une identité scientifique forte tant sur le plan national qu’international autour de ces thèmes porteurs. L’obtention, dans le cadre des investissements d’avenir, d’un EQUIPEX ert d’un LABEX dans le domaine de l’énergie solaire récompense à la fois le travail accompli par les équipes de recherche concernées et promet d’importantes avancées dans ce domaine (…). Que ce contrat stipule également dans sa partie intitulée “Une identité scientifique autour des thèmes d’excellence” et à propos des pôles de recherche que “compte tenu des nombreuses évolutions en cours dans le secteur des énergies renouvelables, une nouvelle convention de partenariat sera conclue entre le laboratoire PROMES (porteur du projet d’EQUIPEX SOCRATE) eyt le CNRS. Seront regroupés sur un même site : les activités de recherche, le pôle de compétitivité DERBI, les locaux dévolus à la filière d’ingénieurs en énergétique et les infrastructures liées au projet de LABEX SOLSTICE, en vue de constituer à terme un véritable campus solaire : que figure également dans l’annexe de ce constrat consacrée à la recherche et à la formation, une liste des structures de recherche de l’UPVD, laquelle intègre, parmi les 19 laboratoires mentionnés, l’UPR n° 8521/ PROMES, qu’enfin, le rapport d’évaluation de l’UPVD rédigé en janvier 2011 patr l’agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement superieur (AERES)intègre des analyses sur l’UPR n° 8521 et précise notamment Que l’investissement du CNRS (…) est important puisquie 30 à 50% des personnels UMR et UPR est CNRS. Ce personnel participe aux comités de sélection, à des enseignements, aux conseils de l’université et de ses composantes. Les EC sont bien insérés dans les laboratoires et le CNRS a une très bonne perception de leur importance (…). M. Flamant est (donc) fondé à soutenir que le président de l’UPVD, en refusant l’inscription sur les listes électorales des personnels CNRS de l’UPR qu’il dirige, a entaché sa décision d’une erreur d’appréciation (…). Le président de l’UPVD a ainsi méconnu les dispositions précitées de l’article L 9523-24 et le principe d’égalité des personnels de l’université dans l’accès zau droit de vote pour les élections universitaires, qui est un instrument essentiel de leur participationb à la vie démocratique (…)”.