Ce jeudi 16 janvier 2014, en début de soirée, Jean-Marc Pujol (UMP), maire de Perpignan, a présenté ses vÅ“ux aux acteurs locaux de la Culture…

“En réfléchissant à  ce que je souhaitais vous dire ce soir, j’ai mesuré l’importance, l’ampleur de l’enjeu. Comment vous présenter mes vÅ“ux, à vous toutes et vous tous, qui incarnez la diversité, la connaissance, la création, en un mot la Culture dans notre Ville ? Comment être à la hauteur à la fois de vos attentes et de vos difficultés ? Comment vous exprimer ce que je ressens profondément ?

Le plus simple, finalement, pour sortir de cette difficulté, c’est de vous parler sans détours et avec sincérité. C’est en tout cas mon parti pris. De vous parler simplement et franchement. D’avoir le discours le moins convenu possible.

Mais d’abord, sachez combien je suis heureux que nous puissions nous retrouver ici dans ce nouveau Centre d’Art Contemporain Walter Benjamin. Il représente pour moi cette « culture en mouvement » que je souhaite pour Perpignan.

Je suis conscient que vous avez tous une grande responsabilité, celle de porter un message, de montrer, de sensibiliser, d’éveiller, d’unir, en un mot  de faire partager et de transmettre des savoirs, des idées, une émotion, une culture.

Vous êtes avant tout des « passeurs » et c’est, je crois, cette responsabilité qui vous caractérise.

Que vous soyez responsable d’une association culturelle ou le créateur le plus reconnu, la question qui se pose, c’est celle de la transmission par le partage. Comment transmettre sans trahir ? Comment faire aimer ? Comment faire partager ? Et avec quels moyens ?

Il se trouve que la France a une spécificité et c’est tant mieux : les questions de culture, au sens général, dans notre pays, y sont prises avec beaucoup plus de sérieux qu’ailleurs. Rien de ce qui touche à la culture, ne peut se faire sans que l’Etat s’y investisse, sans qu’il intervienne. Nous le savons, c’est une spécificité bien française.

Ce lien « Etat-Culture », fait de passions, parfois d’oppositions, n’est contesté au fond par personne. Et ce lien singulier on le retrouve du plus haut sommet de l’état  jusqu’au monde qui est le vôtre. Ce lien peut être fait, encore une fois, de consensus ou d’opposition mais il existe et il est incontournable.

Ici à Perpignan, et vous le savez, les acteurs que vous êtes sont libres de leurs choix, de leurs programmations, de leurs actions. Vous êtes libres de mener à bien les projets qui sont les vôtres. Non seulement j’y tiens tout particulièrement mais sachez que cette politique de liberté artistique que je défends, je la revendique.

Les aides que nous vous apportons ne sont jamais conditionnées à des choix artistiques. Notre seule exigence est de proposer des programmes de qualité aux Perpignanais car c’est bien là l’essentiel. Et ce, quelle que soit la discipline et quel que soit le public. De la qualité, de la liberté et rien d’autre.

Pour moi le monde de la culture ne sera jamais un faire-valoir. C’est sa totale liberté qui permet un vrai rayonnement dans toute la ville. Seule une culture libre mettra Perpignan en mouvement. Et c’est mon vÅ“u (…)”.