Relevé sur le blog de Jean-Marc PUJOL (LR/ Les Républicains), maire de Perpignan, président de la Communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (PMM) :

 

“Tous unis contre la fermeture de la liaison ferroviaire entre Perpignan-Saint-Charles et le Marché de Rungis !

La plateforme logistique de fruits et légumes du Marché International Saint-Charles est comme chacun sait l’une des plus importantes d’Europe. Elle est située sur le territoire de la Communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole, à l’intérieur du poumon économique baptisé « Grand Saint-Charles », délimitée par la plateforme multimodale MP2, premier employeur des P-O avec 9 000 salariés répartis dans 700 entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires annuel d’environ 4 milliards d’euros

 

 

Parmi les autres chiffres-clés à connaître sur Saint-Charles : 1 800 000 tonnes de fruits & légumes y transitent annuellement, dont 1 100 000 tonnes en provenance d’Espagne, 430 000 tonnes en provenance du Maroc (chiffres MP2/ Syndicat mixte des P-O).

Si je me permets de faire un tel inventaire, c’est certes pour souligner le poids de Saint-Charles dans notre économie, mais c’est surtout pour en appeler à une mobilisation de la population, pas uniquement des décideurs, décisionnaires et employés, face à la menace de fermeture, et donc de disparition qui pèse sur la liaison ferroviaire entre Perpignan-Saint-Charles et le Marché de gros de Rungis.

La fin de ce train des primeurs aurait pour conséquence directe la suppression d’une centaine d’emplois, mais cette disparition impacterait lourdement indirectement les 3 000 emplois de la filière in situ. De plus, au-delà de la liaison ferroviaire, c’est tout le dédouanement du secteur qui pourrait être relocalisé en Espagne, à Barcelone (Catalogne) ou à Algesiras (Andalousie).

La fermeture de cette ligne Perpignan-Saint-Charles/ Marché de Rungis, provoquée par divers facteurs – dont l’obsolescence des wagons et des frigos qui ne sont plus aux normes, dont des contraintes de la législation, le manque d’investissements… – pourrait être effective d’ici deux mois.

Toutes les forces, toutes les énergies, doivent se mobiliser autour de ce dossier capital pour la survie d’une partie de notre économie locale.

J’invite l’ensemble des représentants des collectivités locales, territoriales, des chambres consulaires, des syndicats de salariés et des professionnels, des divers organismes économiques et sociaux, les institutions, tous les opérateurs, à se rassembler sur la même plateforme, atour d’un même objectif : empêcher cette fermeture !

En tout cas, de mon côté, en tant que maire de Perpignan et président de la Communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (PMM), j’ai reçu ce vendredi matin dans mon bureau de l’Hôtel d’Agglo, une délégation de la CGT, composée de Pierre PLACE (CGT/ Occitanie), Mikaël MEUSNIER (cheminot, UL-CGT SNCF) et Jean-Luc COURTINAT (UL-CGT Perpignan Sud – salarié des Transports REY).

Je leur ai apporté mon entier soutien au nom des maires des trente-six communes de PMM et de tous les élus du territoire.

M. PLACE m’a confirmé les revendications émises à ce jour par la CGT pour empêcher la fermeture de la ligne ferroviaire dont il est question ici. Je souscris totalement à ces revendications, dans la mesure où il s’agit de «garantir la filière fruits & légumes français, sauver la liaison ferroviaire Perpignan-Saint-Charles/ Marché de Rungis, développer l’offre autour d’un ferroviaire durable… ».

Mais comme il ne suffit pas de se retrouver autour d’une déclaration commune, de signer ensemble une pétition, j’invite dès à présent les parlementaires de notre département qui se situent dans la Majorité du Gouvernement à peser de tout leur poids sur Madame la ministre des Transports, Elisabeth BORNE, afin que celle-ci stoppe ce qui a l’allure d’une catastrophe économique pour Perpignan et sa région.

Actuellement, 400 000 des 1 600 000 tonnes de la filière fruits & légumes traitée sur le site de Saint-Charles International sont concernées par cette liaison ferroviaire, soit 25% du trafic !”.

 

Jean-Marc PUJOL, hier matin, dans son bureau à l’Hôtel d’Agglo, recevant MM. COURTINAT, MEUSNIER et PLACE (de gauche à droite).