Cela n’était pas arrivé depuis belle lurette : il faut remonter dans les années 90, à l’époque de Claude BARATE (alors RPR) et de Jacques FARRAN (PR), en effet, pour trouver au sein du Conseil municipal de la Ville de Perpignan deux parlementaires siégeant à l’Assemblée Nationale.

L’élection, dimanche dernier, lors du second tour des élections législatives, de Louis ALIOT (FN-RBM) et de Romain GRAU (LR/ La République En Marche!), respectivement dans la 2ème et 1ère circonscription des P-O, vient de ce fait redonner un sens et, surtout, du poids politique au Conseil municipal de Perpignan puisque la moitié (2/ 4) des députés des P-O y siégeront désormais.

Mais ces deux victoires électorales pour les deux élus cités ci-dessus entraînent également de leur part des démissions dans le cadre de la loi anti-cumul de mandats politiques.

Ainsi, Louis ALIOT devra se débarrasser de son mandat de député européen. C’est donc la loi et c’est automatique. C’est immédiat.

Quant à Romain GRAU, il quitte ses fonctions de 1er adjoint auprès de Jean-Marc PUJOL maire de Perpignan (les deux hommes se seraient longuement rencontrés hier matin), il doit en plus choisir entre : conserver son mandat de simple conseiller municipal (et par ricochet celui de conseiller communautaire à la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole), ou conserver son mandat de conseiller départemental.

Son dernier choix sera très stratégique car il donnera un signal sur la suite de sa carrière politique. Un Romain GRAU décidant de conserver son mandat de conseiller municipal indiquera forcément sa volonté de garder un pied ancré dans la mairie de Perpignan, avec évidemment pour objectif gagner les prochaines élections municipales, en 2020. Il est en tout cas, à ce jour, le mieux placé, le “plus solidement en marche”, pour l’emporter au sein de la “droite républicaine”