Communiqué de presse de l’ASPAHR.

“Perpignan : la résistible agonie du théâtre municipal ?

L’ASPAHR se bat depuis un an et demi pour que le théâtre municipal Jordi Pere Cerdà reste un lieu de spectacle et ne soit pas transformé en amphithéâtre pour l’université en altérant considérablement la salle pour l’adapter à un nouvel usage.

Faisant fi des 8 790 signatures de soutien (NDLR, sur une population perpignanaise d’environ 120 000 habitants intra muros… et de 380 000 s’agissant de la communauté urbaine concernée) pour sauver le théâtre, le maire de Perpignan a signé une déclaration préalable de travaux, lancé des appels d’offre ; les travaux débutent. Contrairement aux affirmations du maire -qui déclarait il y a quelques mois qu’il ne s’agissait que de remplacer les sièges et de quelques travaux de mise aux normes-, il s’agit bien d’un gros chantier de 1,3 million d’€ qui va dénaturer notablement ce théâtre à l’italienne édifié en 1812. Jugez-en !

Le plancher, en partie en bois, va être remplacé par une dalle en béton armé qui va modifier l’exceptionnelle acoustique de la salle. Conjointement le sous-sol va être creusé, sans qu’il soit prévu de diagnostic et fouilles archéologiques, alors que nous sommes à l’emplacement de l’ancien collège des Jésuites et de la ville médiévale !

Les 6 loges donnant sur la scène vont être neutralisées pour faire passer des gaines de climatisation et les dessous des balcons vont être ornés de tuyauteries de ventilation. La salle Cocteau, transformée en sarcophage, va être cloisonnée. Partout, les espaces libres sont cloisonnés pour créer des sanitaires supplémentaires.

Le hall d’accueil va se trouver réduit à un couloir de deux mètres, afin de permettre l’installation de quatre blocs de sanitaires, dont les portes vont faire la « haie d’honneur » à l’entrée du public !

Ces travaux et ces aménagements, très invasifs, sont bien destinés à permettre un changement d’affectation, dont la décision relève du ministre de la Culture qui n’a pas délivré son accord.

L’ASPAHR ne se résigne pas et va utiliser tous les moyens dont elle dispose pour stopper l’agonie du théâtre municipal”.

 

 

Jean-Bernard MATHON
Président de l’ASPAHR

 

ASPAHR / Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Artistique et Historique Roussillonnais
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