Communiqué de presse.

 

“À qui le tour ?

Embaucher un CDD (Contrat à Durée Déterminée) pour un accroissement ponctuel d’activité ou le remplacement d’un agent malade peut paraître compréhensible. Mais, à la Ville de Perpignan, la réalité est tout autre : pour réduire la masse salariale de notre collectivité, on modifie progressivement la nature de cette main-d’œuvre en accroissant les recrutements en dehors du statut. Un nombre croissant de contractuels dont des CAE sont recrutés sur des emplois permanents et sont en fait destinés à combler des postes à part entière.
En situation instable et en incertitude professionnelle, ces agents sont parfois soumis à des pressions de la part d’élu-es aux méthodes contestables. On les presse comme des citrons, le temps qu’il faut, puis il faut trouver des raisons pour mettre fin à leur contrat, pour ne pas les nommer stagiaires et organiser le turn-over : alors on trouve des prétextes, on invente des manquements à l’organisation, à l’implication, des résultats médiocres. On refait l’histoire, histoire de ne pas montrer que c’est le sort que l’on réserve désormais aux précaires…
Quand la sentence tombe, c’est encore avec beaucoup d’élégance que notre collectivité pratique : on coupe le téléphone et l’ordinateur de l’un, deux semaines avant la fin de son contrat, tandis que l’autre connaît déjà son remplaçant – CAE lui aussi !
Pour ces trois agents virés au 30 septembre, peu importe leur investissement durant les années et les mois passés à servir notre collectivité, respectivement 63, 82 et 120 mois (période d’apprentissage incluse), peu importe leur situation sociale, peu importe…

La FPT à la Ville ne doit pas rimer avec précarité”.