“Vous qui êtes révolté par rapport à ma tribune, j’espère que vous l’êtes tout autant par rapport à la politique que mène votre parti.

Il paraît, selon vos dires, que je n’ai pas d’arguments politiques. Je m’en réjouis, et je vais donc vous en donner.

Le « moment Air France », c’est le résultat d’une politique de renoncement à l’égard des salariés et de l’électorat de gauche.

C’est l’expression d’une colère légitime face une politique de casse sociale menée par Sarkozy et prolongée par Hollande.

Bref, il s’agit là d’une rupture. Le PS et le gouvernement ont choisi le camp de ceux qui licencient, des voyous en col blanc.

Le « mon ennemi est la finance » de celui qui est devenu le Président de la France, est une vaste escroquerie.

Résultat de la politique du PS, plus de cadeaux aux grandes entreprises et aux actionnaires et moins pour le peuple et la classe moyenne.

La loi Macron, c’est la destruction en cascade du code du travail. C’est le condensé d’un ultralibéralisme financier féroce. Le travail le dimanche, le 49-3, les propos racistes de M. VALLS…

Bref, la liste est longue et le renoncement immense.

Le temps de Jaurès est bien loin.

Oui, je réitère mes propos. Le Parti Socialiste ne défend plus l’intérêt général ni la chose publique.

Ne parlons même plus de justice sociale, d’égalité, ou de lutte contre les discriminations.

Donc face à cette démission totale sur les valeurs et les principes de gauche, je me dis que oui, la seule chose qui anime le Parti Socialiste, ce sont les postes, les carrières politique.

Les frondeurs ont eu l’occasion de faire rupture avec cette politique, mais ils ne sont pas allés jusqu’au bout de leur rupture. Encore une fois leurs postes sont plus importants.

L’ « union de gauche » face au Fhaine.

C’est bien François MITTERRAND qui a commencé à légitimer le Front National en lui laissant de la place dans le débat public. De plus, quand un Premier Ministre réutilise les propos du Fhaine sur la question des migrants, il légitime la xénophobie et le racisme au sein des institutions.

Voici maintenant que votre patron, Monsieur CAMBADéLIS, veut faire « l’unité de la gauche face au Front National ». Comment peut-on avoir l’indécence de proposer une union fictive sans aucune base politique réelle ?

En vérité, il y a bien une base politique : celle que je viens de décrire plus haut, le seul enjeu des postes, celle qui fait qu’aujourd’hui le Fhaine fait tant aux élections.

A tel point que se dire de « gauche » aujourd’hui n’a plus de sens.

Alors oui, il serait bien pour vous de relire Jean JaurèS.

Je fais partie d’une génération dégoûtée par la politique spectacle, par la politique carriériste qu’incarne aujourd’hui le Parti Socialiste et Les Républicains.

C’est une insulte même au terme politique dans son acception la plus noble : la gestion de la cité.

Je fais partie d’une génération qui refuse le fatalisme. Je fais partie de cette génération qui s’engage face aux 99%, qui a été engagée dans le Mouvement des Indignés, qui veut réinventer la façon de faire de la politique.

Je fais partie de cette génération qui subit de plein fouet vos renoncements.

Alors oui, je refuse cette notion d’utilitarisme face au Fhaine.

C’est pour cela qu’aujourd’hui je suis engagé dans le mouvement citoyen qu’est désobé!r.

Des propositions nous en faisons, elles sont directement issues des attentes des concitoyens. Vous ne les entendez pas ? C’est normal, vous êtes enfermés dans vos bastions préservant vos privilèges.

Nous voulons des élus qui se dévouent uniquement à ce mandat, qui rendent compte de la réalisation de leurs promesses et engagent leur responsabilité personnelle à cet égard : des élus exemplaires sur leurs frais de représentation, des élus qui se battent pour leurs missions et ne se contentent pas d’attendre leurs indemnités en fin de mois.

Nous voulons une démocratie innovante, une vision, une conscience de l’avenir de tous les habitants de ce département plutôt que la comptabilisation impuissante de l’addition de toutes les misères.

Je continuerai à me battre pour l’intérêt général, la chose publique, la justice sociale et contre toutes les formes de discriminations.

Je continuerai à me battre contre la corruption, contre toutes les formes d’inégalités et d’injustices, contre la notion d’utilitarisme (ce « vote utile » qui sert tant vos carrières…).

Je continuerai à me battre pour mes idées pour l’intérêt de tout un chacun”.

Kévin COURTOIS, membre de Désobé!r

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