Voici l’intégralité de la lettre que Jordi Vera (CdC/ Convergence Démocratique de Catalogne), conseiller municipal d’Opposition de Perpignan, vient d’adresser à François Calvet, président du Comité départemental de l’UMP’66, sénateur des P-O et maire de Le Soler, à propos de “l’affaire” qui l’oppose à Me Louis Aliot, vice-président national du FN, conseiller régional des P-O et tête de liste Perpignan Ensemble…

“Monsieur le Sénateur-Maire,

Je prends connaissance de la teneur de la correspondance que vous avez adressée le 21 septembre dernier à Monsieur Louis Aliot.

Je me dois de vous rapporter les précisions suivantes :

Lors de la séance du Conseil municipal du 19 septembre 2013, j’ai informé les membres du Conseil que Madame Marine Le Pen  s’était fait photographier en compagnie de deux personnes, membres d’un mouvement d’extrême droite espagnol, dénommé « La Falange », dont l’une d’entre elles s’est avérée avoir participé, le 11 septembre dernier, à une agression violente contre la représentation de la Généralitat de Catalunya à Madrid.

Je me suis contenté de rapporter un fait dont la véracité est aisément vérifiable,  sans commentaire aucun.

Monsieur Louis Aliot, présent dans l’assistance, a cru devoir m’interpeller personnellement et m’apostropher en me traitant de « terroriste ».

Si je peux comprendre que l’information puisse gêner Monsieur Louis Aliot, je n’ai rien fait d’autre que rapporter un fait réel, sans commentaire, ni invective, ce qui n’est d’évidence pas son cas.

Je n’ai en aucune manière manqué à l’élémentaire obligation de dignité et de respect, à laquelle un élu est tenu, alors et surtout qu’il siège dans l’exercice de son mandat.

Je tiens à votre disposition, d’une part les justificatifs de la véracité de mes propos, mais je vais également solliciter de Monsieur le maire de la commune de Perpignan la retranscription des débats du Conseil municipal du 19 septembre 2013.

Les faits ne prêtent donc en aucune manière à présenter des excuses à Monsieur Aliot qui a publiquement injurié un élu dans l’exercice de son mandat, pour ensuite surenchérir en prétendant avoir l’intention de déposer plainte.

Dans un souci d’équité, je me dois de vous préciser que je rendrai la présente correspondance publique.

Recevez, Monsieur le Sénateur-Maire, l’expression de ma considération distinguée”.