Jean-Paul Alduy.

“Laurent Hénart a été élu dimanche dernier Président du Parti Radical, à une très large majorité, qui lui donne légitimité, autorité mais aussi responsabilité .Il succède à mon ami Jean Louis Borloo dont il fut le secrétaire d’État et le Président de l’Agence Nationale pour les services à la personne.

La presse a fait très peu de commentaires, occupée qu’elle était à couvrir le feuilleton de la dégénérescence de l’UMP. Pourtant, cette élection a du sens et fait partie de ces “signaux faibles” que la presse n’amplifie jamais alors qu’ils sont pourtant annonciateurs des mutations en cours mais encore peu visibles.

Je m’explique : la question majeure aujourd’hui est de savoir comment va se recomposer la droite et le centre dans les années à venir pour faire face au FN, à sa culture réactionnaire, le repli nationaliste et xénophobe, à son projet de retour au Franc pour enclencher la décomposition de la construction européenne.
Or, le vote pour l’extrême droite est moins un vote d’adhésion à son idéologie et à son programme, qu´une dénonciation de la classe politique dominante (droite et gauche), de ses élites et de ses partis politiques. Il faut donc des têtes nouvelles, du sang neuf et des pratiques fondées sur une autre idée de la politique, exigeante sur les valeurs (honnêteté, respect des engagements) et le refus des cumuls de mandats cause majeure de la dégénérescence de la démocratie française.

Dans ce contexte l’élection de Laurent Hénart à la présidence du Parti Radical, celui des valeurs républicaines, de la laïcité et des innovations sociales à un
sens précis : celui de l’arrivée aux responsabilités publiques d’une nouvelle génération d’hommes et de femmes solides sur les valeurs, enracinés dans les territoires, formés par un parcours militant et des responsabilités publiques ambitieux mais sans l’addiction du pouvoir et des cumuls de mandats.

C’est ainsi que Laurent Henart a 45 ans, mais déjà une expérience solide acquise aux côtés de Jean Louis Borloo et durant 25 ans de militantisme au PR ; c’est ainsi que Laurent Hénart a toujours refusé de cumuler les fonctions de maire et de Président de la communauté du Grand Nancy et il a respecté son engagement !

Laurent Hénart c’est l’exigence du fond avant la forme, du travail sur le projet et l’organisation avant la course aux plateaux de télé ; son élection est pour moi ce “signal faible”qui annonce une nouvelle génération et de nouvelles pratiques politiques ; pour moi il peut être au Centre et à l’UDI, ce que Bruno Lemaire, à l’UMP, peut être à la Droite républicaine. Ces “signaux faibles” il faut les écouter car ils sont l’espoir de voir se lever une force face au Front !”