Lu sur le blog de Jean-Marc PUJOL (LR/ Les Républicains), maire de Perpignan…

“Je devrais donc me taire…

Le Mouvement des Jeunes Socialistes vient de produire et diffuser dans les médias locaux un communiqué pour le moins édifiant. Ou plutôt consternant et pathétique. Pêle-mêle, le MJS me reproche en gros d’avoir osé exprimer une opinion divergente s’agissant de la cérémonie inaugurale du Mémorial du Camp de Rivesaltes, à Salses-le-Château, vendredi dernier.

Je devrais donc me taire… pour les satisfaire. Je n’aurai pas le droit de raconter ma propre histoire. C’est là une drôle de conception de la Démocratie et de ses valeurs républicaines.

Mais les Jeunes Socialistes des P-O n’en sont plus, me concernant, à une contradiction près : alors que j’interdisais le spectacle de Dieudonné à Perpignan,  « pour menace sérieuse de trouble à l’ordre public », motivée par « des propos négationnistes, racistes et antisémites (…) », le MJS prenait parti pour Dieudonné… Dans le même temps, le ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain Manuel Valls, socialiste, m’apportait son soutien, disant ne plus vouloir « laisser les maires seuls (…), ils ont besoin de s’appuyer sur une démarche claire de l’Etat ».

Visiblement, les socialistes, dès leur plus jeune âge en l’occurrence, ont perdu le sens du dialogue : que ce soit sur le plan social, culturel… ou politique. Donneurs de leçons comme leurs aînés, ils font aussi fi de la tolérance… Avec tant de murs dans leurs têtes, il y a peu d’espoir qu’avec eux la République, l’Histoire de France, retrouve un jour ses repères. Cerise sur le gâteau, les Jeunes Socialistes vont jusqu’à m’interpeller : « Vous dîtes que c’était – l’inauguration du Mémorial – l’occasion de rassembler, mais fédérez-vous la population à Perpignan ? (…) ». Les dernières élections municipales à Perpignan ont apporté une réponse claire, nette et précise à cette interrogation ; au soir du 1er tour, les Socialistes ont « fédéré » 4 497 électeurs, soit moins de 12% des suffrages exprimés…

Le MJS serait mieux inspiré de coller au plus près de la réalité et ne pas se borner à la commenter, au risque, comme c’est le cas ici, de tomber dans le parti pris de la fiction, de la caricature et, malheureusement, d’un sectarisme inquiétant”.