Ce dimanche 29 janvier 2012, Marine Le Pen, présidente du Front national (FN) et candidate à la présidentielle, tenait un meeting électoral en fin d’après-midi à Perpignan, devant plus de 1 500 personnes, dans une salle pleine à craquer et littéralement surchauffée par l’ambiance…

Profitant de la présence, dans la même ville et le même jour donc du congrès national et annuel du Cercle algérianiste, Marine Le Pen a envoyé des signaux forts en direction de l’électorat pied-noir : “Nous réaffirmons notre opposition à toute commémoration du 19 mars 1962”, date des accords d’Evian marquant la fin de la guerre d’Algérie : “Je vous ai compris, vous avez déjà donné !”, a-t-elle lancé depuis la tribune, quittant à plusieurs reprises son pupitre et poursuivant son discours en marchant sur la scène, comme le faisait son père, Jean-Marie Le Pen, lorsqu’il était en campagne électorale.

Selon une récente analyse de l’IFOP, Marine Le Pen recueille 28% d’intentions de vote chez les pieds-noirs, c’est-à-dire 8,5% de plus que sur l’ensemble des électeurs. Toujours d’après cette enquête de l’IFOP, en Languedoc-Roussillon, ou en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, où ils sont nombreux, la présidente du FN fait 30% des voix chez les pieds-noirs et leurs decendants.

Après s’être adressée directement à la communauté pied-noire (anciens rapatriés d’Algérie ainsi qu’aux harkis), la présidente du FN a consacré une longue partie de son discours à la “valeur du travail”, marchant ainsi sur les plates-bandes d’un certain Nicolas Sarkozy, alors candidat à l’Elysée. C’était en 2007…

“Le rêve du travailler plus pour gagner plus, a-t-elle dit en substance, est devenu le cauchemar du chômage de masse et du trimer plus pour gagner moins !”.