Communiqué de presse de Bruno Lemaire, Professeur Emérite HEC, Club Idées Nation.

Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette. Décidemment, l’opération « mains propres », et le changement, ce n’est pas encore maintenant, contrairement au slogan lancé par notre président au cours de sa campagne présidentielle.

A en croire un article récent du site ouillade.eu, chacun, au moins dans l’ancienne majorité parlementaire, veut y aller de son petit couplet en faveur des grandes surfaces qui se font entre elles une concurrence féroce, quand ce n’est pas aux dépens de la simple survie des commerces traditionnels.

C’est ainsi que l’ex-maire de Perpignan, et actuel président de « Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération » (Agglo PMCA pour les intimes et ceux qui aiment les acronymes), a troqué – on espère que ce n’est pas autre chose qu’un troc, mais va savoir – sa non-opposition à l’extension de la zone commerciale de Pollestres contre la neutralité bienveillante du maire actuel de cette même commune de Pollestres à la création d’une Agence censée redonner vie aux P.O. toutes entières, je veux parler de la déjà tristement célèbre ADE, Agence de Développement Economique.

Bien entendu, personne ne peut être contre l’idée e développer les activités économiques de l’un des départements les plus pauvres de la France métropolitaine. On peut simplement se demander, sans faire preuve de mauvais esprit, pourquoi des gens au pouvoir depuis près de 20 ans semblent découvrir, un an à peine avant des élections locales de grande importance, qu’il serait temps de lutter contre la misère grandissante de notre beau département. Nous n’osons croire qu’une telle initiative, la création de l’ADE, n’aurait pour but que de recaser ceux qui risquent fort de perdre leurs derniers privilèges à l’occasion d’élections locales qui se présentent bien mal pour eux.

Il est vrai qu’au niveau national, les perspectives ne sont guère plus réjouissantes pour les tenants du changement, alors que c’est plutôt la continuité dans le chômage et la désindustrialisation que nos compatriotes perçoivent. Mais ceci est un autre problème”.