“Le vote du budget au sein des conseils municipaux de chaque ville est un moment important. Surtout après une élection municipale qui voit une nouvelle équipe aux commandes avec de nouveaux élus et une nouvelle opposition. C’est l’occasion de débattre des orientations générales qui guideront la commune sur l’année et ce budget doit retranscrire les engagements pris par le candidat lors de la campagne des élections municipales.

L’Opposition quant à elle a pour devoir d’étudier ce budget et de questionner le maire sur ses orientations et sur sa ligne politique. D’autant plus que durant la campagne électorale le parti du Front National a fait de la question de la dette et des finances publiques un axe principal de critique de l’équipe sortante.

Notons que cette année Louis Aliot et ses colistiers avaient un atout de choix : le rapport de la cour régionale des comptes qui dans un document de 109 pages passe au crible la gestion communale de 2006 à 2012. De nombreux points, souvent critiques, sont évoqués allant de la situation financière, à l’analyse des impôts locaux, au personnel, en passant par le Théâtre de l’Archipel ainsi que la politique petite enfance.

Bref de nombreuses armes permettant à la tête de liste frontiste et à son « spécialiste » des finances publiques Bruno Lemaire d’apporter la contradiction à Jean-Marc Pujol.

Mais voilà le 16 avril dernier jour de tenue du conseil municipal : rien.

Les élus frontistes n’ont dit mot, ou si peu, que les observateurs présents n’ont pu retenir une critique, une contre-proposition, une demande d’explication sur le rapport de la cour des comptes, rien. A tel point que l’examen du budget primitif de la ville et des nombreux budgets annexes n’ont pris de 45 minutes montre en main. Cela doit représenter un record national de rapidité.

Deux explications s’imposent :

–       Ou les élus du Front National n’ont pas eu le temps de lire le rapport de la Cour Régionale des Comptes et étudier les documents budgétaires, ce que je peux croire,

–       Ou les élus du Front National partagent et approuvent le budget et la politique menée par l’UMP et que l’opposition promise n’est que de façade.

Les Perpignanais risquent d’assister à 6 ans d’UMPFN”.