Jacques Cresta, député PS de la 1ère circonscription des P-O.

 

“Jeudi soir a été adopté par le Conseil municipal de Perpignan la création des Conseils de quartier ainsi que la désignation de ses membres.

Les Conseils de quartier, axe fort des propositions que j’avais porté durant la campagne des municipales, sont une instance permettant d’associer les habitants et les acteurs locaux qui souhaitent s’impliquer pour l’élaboration et la réalisation de projets visant à améliorer la vie de leur quartier. Ils servent à favoriser la démocratie participative et impliquer les habitants dans la vie de la cité.

Il aura fallu attendre plus de 12 ans pour que les élus de la Ville respectent la loi du 27 février 2002, dite Loi de démocratie participative portée par Daniel Vaillant, alors ministre de l’Intérieur du gouvernement de Lionel Jospin, qui imposait à toute les villes de plus de 80 000 habitants de créer des Conseils de quartier. Il est d’ailleurs bon de noter que des villes comme Montpellier, Nîmes et Narbonne sont dotées de telles instances depuis plus de dix ans et que Perpignan était une des dernières villes de plus de 100 000 habitants à ne pas en avoir.

Je salue donc cette création et la volonté de la Ville et de son maire de mettre à l’ordre du jour la démocratie participative sur notre cité.

J’espère que cela ne sera pas un effet d’annonce, en cette période pré-électorale, et que ces instances seront un lieu d’échange et de parole pour les habitants, un lieu de concertation et d’écoute. Mais nous aurons une idée de la finalité de ces Conseils au regard de la désignation par la Ville de ses membres et de la suite qu’y seront données aux décisions prises par ces instances. Malheureusement le maire a déjà fait valider le fait que ces instances seront présidées par les maires de quartier et qu’elles ne seront pas ouverte à tous les habitants, les associations et les forces économiques, puisque ces membres seront choisis par la municipalité, ce qui est en contradiction avec l’esprit de la loi et à l’opposé de ce qui se pratique chez nos voisins languedociens”.