Lors d’un dernier conseil communautaire en date de Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération (l’agglo PMCA), Me Jacqueline Amiel-Donat (PS), conseillère municipale d’Opposition de la Ville de Perpignan, s’est indignée à propos de la Délégation de service de distribution publique d’eau potable et du service d’assainissement, liant aujourd’hui l’Agglo à Véolia ; délégation qui doit expirer le 31 décembre 2011.

Dans une réaction suite à cette situation, Me Jacqueline Amiel-Donat explique, sous le titre “L’heure de faire les comptes”…

“l’eau la plus chère de la Région : 3,25e/m3 hors part communale en 2009. Alors, certes, Jean-Paul Alduy (président de PMCA), va invoquer le prix de 0,7109e/m3 – stricto sensu le prix du m3 – mais auquel il oublie d’ajouter la redevance fixe sur le service de l’eau, ce qui ramène le prix moyen à 1,71e/m3 en 2009 et auxquels il faut ajouter la redevance fixe et le prix du m3, soit 1,54e/m3.
– des bénéfices confortables pour Véolia, le délégataire, qui pour la même année 2009, a réalisé 2,6 millions d’euros de bénéfices bruts.
– des coûts exorbitants pour la collectivité publique (et donc les deniers publics) : depuis 2007, c’est l’agglo PMCA qui a repris à son compte les charges d’infrastructures, et qui reverse par ailleurs à Véolia une partie de sa part communale (1 750 000 euros en 2009, 1 675 000 euros en 2010 et 1 600 000 euros en 2011)”.

Me Jacqueline Amiel-Donat enfonce le clou : “Et pourtant le traitement est simple (chloration) et la distribution gravitaire (champs captants à Millas et Saint-Feliu-d’Amont). Alors, pourquoi ? Pourquoi un coût si élevé alors que Véolia, le délégataire, n’a même plus à sa charge depuis 2007 le coût des infrastructures ? Pourquoi, d’ailleurs, lui avoir retiré cette charge – normale dans une délégation de service public – et lui avoir versé (pour une charge qu’on lui retire), la somme de 8 670 495 euros ?… Outre les factures qui lui sont payées dorénavant pour les travaux que l’Agglo lui commande sur ces infrastructures ?…”.

Et l’élue PS de Perpignan de conclure : “Si on avait attendu le 31 décembre 2011, ces infrastructures revenaient gratuitement à la collectivité publique, avec même l’obligation de les remettre en état ! Alors, ça mériterait peut-être une peite enquête pénale avant que Jean-Paul Alduy, président de l’Agglo, ne s’empresse de renouveler avec Véolia ?”.