A nouveau, la plateforme “Marché International Saint-Charles” (MISC) a été, la nuit dernière, une zone de non droit et le terrain de jeu de manifestants plus ou moins pacifistes…

En effet, le rond-point de Copenhague et le rond-point n°11, principaux itinéraires d’accès au MISC, étaient jonchés ce samedi matin de palettes et de pneus… sous la surveillance d’1 « gilet jaune ». !

Il en était de même pour la rue du Chasselas où se trouvent les établissements FERRIER… “Si ce n’est déjà fait, il est urgent de faire retirer tous ces détritus qui pourraient, dans les heures à venir, servir à nouveau à la constitution de barricades”, insiste un chef d’entreprise sur place.

Des routiers abandonnés à leur triste sort : sans sanitaires ni restauration

Sur le site, la colère monte : “Nous déplorons également que des dizaines de camions soient à nouveau restés bloqués cette nuit entre les ronds-points d’Hambourg et d’Euro-Méditerranée, laissant les chauffeurs livrés à eux-mêmes, sans sanitaires ou de quoi se restaurer ! Nous prenons cependant bonne note que des forces mobiles sont actuellement présentes sur place pour libérer ces ronds-points et y assurer, tout au long de la journée, la circulation. Suite au blocage du péage Sud cette nuit, aucun camion en apport de marchandises n’est entré sur notre plateforme ! Des marchandises que nous attendons pour assurer nos départs du jour, et donc indispensables à l’activité de notre plateforme ce samedi”.

D’un avis unanime : il est également crucial, au-delà du péage Sud, que la barrière de péage du Boulou soit également libre à la circulation.

Que fait la Préfecture face à cet Etat de non-droit ?!

Les dirigeants de la plateforme ont décidé de saisir la municipalité de Perpignan, la métropole Perpignan-Méditerranée, le Département, la Préfecture des P-O, “car au-delà des forces de sécurité présentes, leurs équipes de voierie sont indispensables au rétablissement de l’ordre et à la libre circulation des biens et des personnes sur notre plateforme (…)”.

Ces mêmes dirigeants remercient le maire de Perpignan, Jean-Marc PUJOL (LR/ Les Républicains) pour son soutien, au travers de ses effectifs de Police Municipale, dans la sécurisation de la plateforme économique, le soir, afin d’assurer la protection des chefs d’entreprises présents sur le terrain pour que les départs de marchandises se déroulent dans de bonnes conditions.

“Il y a un fort risque que Saint-Charles devienne une ZAD !”

Dans un mèl adressé aux parlementaires de la majorité “Macroniste” (LaREM/ La République En Marche) présents sur le territoire – Madame Laurence GAYTE, MM. Romain GRAU et Sébastien CAZENOVE – les chefs d’entreprise espèrent  que ces trois députés des P-O puissent faire remonter, auprès des Ministères de l’Economie et de l’Intérieur, “la situation critique inadmissible que nous vivons au quotidien depuis maintenant quatre semaines. Nous leur demandons d’agir pour le territoire et la défense de nos emplois ! Nous demandons aujourd’hui et sans plus attendre que des décisions soient prises au plus haut niveau de l’Etat pour que les paroles du Président de la République et du Ministre de l’Intérieur ne soient pas de vains mots, et que l’ordre et la libre circulation des biens et des personnes soient rétablis ! Des renforts mobiles doivent être déployés sur zone dans la durée afin de répondre à nos inquiétudes dans le temps ! Ne laissons pas notre plateforme devenir une ZAD ! (…). Enfin, nous invitons les renseignements territoriaux à enquêter sur la provenance de tous ces pneus sur notre plateforme pour la réalisation des barrages, afin d’identifier d’éventuelles complicités passives ou actives qui devront-être sanctionnées ! En effet, vu l’état d’ébriété des manifestants la nuit, nous pouvons légitimement nous inquiéter d’un éventuel dérapage sur un départ de feu, dont les conséquences économiques, environnementales et sociales pourraient être catastrophiques !”.