Fabrice Rallo (UDI), ex Directeur de Cabinet de Jean-Paul Alduy à la Communauté d’Agglomération (PMCA), et actuellement chargé de mission en charge des actions de communication et de promotion économiques communique :

“Dans l’article en date du 11 octobre concernant le ralliement de M. Alexandre Bolo au Rassemblement Bleu Marine (RBM) de Marine Le Pen, vous écrivez « Le plus surprenant dans cette affaire, c’est que c’est l’entourage du président de l’Agglo de Perpignan (PMCA), Jean-Paul Alduy (UDI), qui aurait vivement conseillé au début de l’année à Alain Ferrand d’embaucher Alexandre Bolo dans son cabinet à la mairie du Barcarès… »

Je me dois de vous apporter les précisions suivantes.

En effet, au lendemain de la défaite de l’UMP aux élections législatives, un certain nombre de collaborateurs parlementaires se sont retrouvés du jour au lendemain sans emploi. Alexandre Bolo en faisait partie. J’ai moi-même d’ailleurs connu cette situation au lendemain de la défaite de Jean-Paul Alduy aux élections sénatoriales de septembre.

Notre métier est un métier passionnant, exaltant, qui nous permet de vivre notre passion au quotidien –celle de la politique au service de nos concitoyens- mais un métier à risque, surtout en cas de défaite : les parachutes n’existent pas.

En politique, on vous pardonne tout, sauf une chose : celle de perdre.

Et il est vrai que dans le réseau des CollCabs (collaborateurs de cabinet) nous avons une forte solidarité quand l’un des nôtres est sans emploi au lendemain d’une défaite ou d’une éviction.

Ayant appris qu’ Alain Ferrand, maire du Barcarès et 2ème Vice-président de PMCA recherchait un collaborateur de Cabinet, j’ai alors de suite pensé à Alexandre Bolo pour cette mission. Je les ai donc présentés et ensuite Alain Ferrand a fait son choix et l’a recruté comme CollCab.

Le récent ralliement d’ Alexandre Bolo au Front National est pour moi une surprise, mais une surprise amère où je suis partagé entre tristesse et colère, et je le dis franchement je me sens trahi. De plus, c’est encore sur votre site, que j’ai découvert son courrier au maire actuel de Perpignan, Jean-Marc Pujol, lui faisant part de sa candidature afin d’intégrer sa liste.

Tout le monde sait que je suis un Alduyiste depuis mes premiers pas en politique et que je suis proche de Romain Grau, puisque nous avons cofondé ensemble avec Gilbert Vidal, le Club Perpignan 2020. Je suis actuellement à l’UDI, le parti fondé par Jean-Louis Borloo, c’est-à-dire le parti qui connaît son camp : celui du centre et de la droite, ancré dans les valeurs républicaines.

Notre allié naturel est et reste donc l’UMP. Et c’est pourquoi, avec d’autres, nous serons ensemble avec Jean-Marc Pujol, d’ailleurs c’est le cas déjà aujourd’hui et donc aussi demain, afin de faire que le rassemblement de notre famille politique soit le plus large possible et pour gagner au soir du 30 mars 2014.

Petit-fils de Républicain espagnol, je ne peux me résigner à voir tomber notre ville dans les mains du Front National, qui a fait de Perpignan un objectif clair et précis. C’est donc sans aucun état d’âme que je combattrai, avec d’autres, au mois de mars prochain le représentant du Front National, M. Louis Aliot.

Tout ce qui brille n’est pas or. Et je regrette qu’ Alexandre Bolo soit tombé dans ce piège”.