Communiqué de presse.

 

 

“Perpignan et les bons comptes du Conseil départemental.

NOU-S PERPIGNAN félicite le Conseil départemental de se soucier enfin du sort de notre capitale roussillonnaise après tant d’années de silence. Il s’étonne toutefois d’une communication qui fleure bon les temps électoraux, mais pas forcément la cohérence ni la bonne foi.
Annoncer qu’on va faire pleuvoir des millions sur la ville, c’est déjà un type de discours sur lequel il faudrait réfléchir. Si la seule légitimité d’un pouvoir est de tenir une caisse pleine de l’argent des contribuables, c’est dire où en est la notion de projet collectif. Mais même dans ce cas, encore faudrait-il que ces dépenses témoignent d’une vision politique pour la ville. Et on n’en voit pas.
D’abord parce que les 5,3 millions d’euros que le Conseil Départemental se propose de dépenser sont engagés conformément à ce qui était prévu lorsque le département a signé le Contrat de Ville en 2015. Ce n’est donc pas un effort exceptionnel qui est consenti pour Perpignan, comme on voudrait le faire croire, mais le simple respect d’un engagement passé.
Ensuite parce que tout cela ne nous dit pas quelle idée on se fait au Conseil départemental de la politique de la ville menée à Perpignan. Est-ce que la cession du couvent Saint-Sauveur, l’abandon du musée de l’école, le suivisme sur la deuxième phase du Campus Mailly, l’assentiment quant à la construction d’une salle de sport qui coûtera la démolition à Saint-Jacques d’un îlot supplémentaire, veut dire qu’on y plébiscite la politique de la Ville menée par Olivier AMIEL, malgré son échec patent ? Ce ne seront pas les réunions de pilotage du Contrat de Ville, auxquelles les représentants du département n’assistent pas, qui nous le diront.
NOU-S PERPIGNAN ne tient pas les cordons de la bourse publique. Il ne proposera pas aux Perpignanais ces orages de subventions soudains, qui laissent la ville aussi sèche de misère une heure après. Il leur proposera, comme à toutes les formations politiques qui veulent changer la ville, de construire ensemble un projet nouveau, pour essayer d’affronter vraiment une situation sociale qui devient effrayante”.