Avant-hier, mercredi 27 novembre 2013, l’association “Bouge-Toit” a donné une conférence de presse pour tirer la sonnette d’alarme à propos de quatre familles de l’ex-école Jeanne Hachette de Perpignan…

“Cela va faire trois ans que cette école est occupée. Aujourd’hui, quatre familles (10 adultes +7 enfants) sont logées dans ce bâtiment désaffecté.

Le 23 septembre dernier, suite à un court-circuit, il y a eu un début d’incendie. Les services de la préfecture et de la mairie se sont déplacés. L’électricité a dû être définitivement coupée. Nous pensions que devant la situation épouvantable dans laquelle les familles allaient se trouver, les services de la mairie et de l’État feraient preuve d’un peu d’humanité et que la situation allait se débloquer.

Devant l’absence de réaction, nous avons fini par obtenir une entrevue avec le Secrétaire général de la préfecture qui nous a reçu le 18 octobre. Après nous avoir entendus, sa réponse a été qu’il n’était pas question que la préfecture se prononce tant que la procédure judiciaire d’expulsion ne serait pas arrivée à son terme. Le 30 octobre nous étions reçus par la Directrice générale des services de la mairie de Perpignan. Elle nous avait  déclaré qu’elle comprenait la gravité de la situation des familles, et qu’elle allait proposer au maire une convention d’occupation temporaire de quatre logements municipaux (ou HLM) – convention établie entre notre association et la mairie – afin de mettre à l’abri les familles. Ainsi, pensait-elle, la préfecture n’aurait plus de raison de refuser de se prononcer sur le sort administratif des familles.

Or, alors qu’on s’attendait à avoir la formalisation de cette proposition, le 18 novembre, nous recevions une lettre du maire, très courte, nous indiquant que la proposition qui nous avait été faite n’était pas recevable mais qu’il s’engageait à trouver « une solution distincte de relogement de chaque famille » dès que la préfecture se serait prononcée. 

Chacun se renvoie la balle. Nous nous tournons vers les pouvoirs publics pour sortir enfin de cette situation. Avec les familles, nous demandons à la préfecture et la mairie qu’elle se mettent d’accord pour savoir qui prendra la première initiative pour débloquer la situation.

L’hiver est là : on prévoit que ce sera un hiver extrêmement rigoureux. Il n’est pas possible que les familles restent dans ces locaux 

Dans l’attente, nous lançons un appel à toutes les personnes sensibilisées par le sort de ces quatre familles afin de les aider pour qu’elles se procurent des bouteilles de gaz, du kerdane pour se chauffer. Nous comptons sur les médias pour relayer l’appel des familles”.