Jacqueline Amiel-Donat.

Me Jacqueline Amiel-Donat (PS), conseillère municipale d’Opposition de la Ville de Perpignan, communique :
“Hier soir, débat d’orientation budgétaire à la Ville de Perpignan.
Un constat : baisse des recettes avec notamment une probable diminution de la dotation versée par l’Etat et un affaissement des ressources de fiscalité immobilière.
Une volonté du maire gestionnaire : réduire les dépenses et rembourser la dette accumulée depuis vingt ans.
Un choix électoral et de bon sens : pas d’augmentation du taux de la fiscalité.
Un débat ou plutôt, des interventions croisées qui laissent présager des « alliances » futures, et des clivages, pour les municipales de l’an prochain (…). Chacun joue sa partition en ne pensant qu’à son « avenir » personnel.
Le maire (Ndlr. Jean-Marc Pujol, UMP) établit davantage un bilan qu’une orientation…
Et dans le groupe d’opposition que je préside, certains jeux apparaissent au grand jour…
Qu’importe, j’ai toujours pensé que l’intérêt général ne commençait pas par la préservation de son ego.
Qu’importe, j’ai toujours réfuté la simple logique comptable et préféré prendre des risques.
Alors que s’est-il passé hier en Conseil ? Tout simplement, devant la prudence voire le caractère timoré des ambitions du maire, j’ai pris la parole pour lui dire ce que toute personne qui a un peu lu et s’intéresse un petit peu à l’économie, sait : ce n’est pas dans une situation économique sinistrée qu’il faut être craintif. La responsabilité d’une collectivité locale c’est au contraire, d’impulser, d’initier et inciter les initiatives économiques créatrices d’emplois. Dans un contexte de morosité et de frilosité, il appartient aux élus d’utiliser l’argent public pour redynamiser en accompagnant et en rassurant les opérateurs économiques.
C’est également ne pas se recroqueviller et réduire les services publics mais au contraire, les renforcer et les rendre encore plus efficaces au service de tous. Les services publics, c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas. C’est aussi une saine utilisation de l’argent public qui est confié aux élus.
Et s’il le faut, compte tenu des données initiales, s’endetter un peu plus, mais de manière intelligente, créative et responsable…
Alors, bien sûr, l’endettement actuel de Perpignan est grave. Mais ce qui est certain aussi, c’est que si on n’initie pas une vraie politique économique, la ville ne va cesser de s’appauvrir et ses habitants avec.
Au bout du compte et sur le fond (débarrassé des scories de « qui ? et avec qui ? en 2014 »), la question se résume à : avoir un projet pour Perpignan ou ne pas en avoir”.