Toutes les nuits, les forces de l’ordre qui patrouillent dans les allées de la “Cité Champs-de-Mars” à Perpignan sont particulièrement exposées.

Lors de contrôles, il est fréquent, surtout ces derniers temps, que les policiers essuient de nombreux jets de pierres et d’objets lancés par des bandes d’adolescents, à peine âgés de 15 à 18 ans.

L’aire de jeux est devenu la nuit tombée le théâtre d’incidents où ces bandes rivalisent d’agressivité en espérant, notamment, en découdre avec la BAC (Brigade Anti Criminalité). Pour ces bandes, il s’agit tout simplement d’un jeu de cache-cache, calqué sur le jeu du chat et de la souris.

Sauf que du côté des riverains, on ne l’entend pas de la même oreille.

Si, à ce jour, ou plutôt à cette nuit, les forces de l’ordre pour l’instant n’ont fort heureusement aucun “dégât” humain ou matériel à déplorer, selon divers témoignages concordants “la tension est à son comble” et la moindre étincelle pourrait mettre le feu aux poudres, tant ces bandes, souvent composées d’une dizaine de jeunes gens à peine, se montrent particulièrement hostiles, voire menaçantes, au passage des patrouilles.

Jusqu’ici, reconnaît un policier, “la situation n’a pas dérapé, grâce au sang froid de tous les agents sur place, mais attention aux futures interventions dans ce quartier (…)”.

La Cité Champs-de-Mars, c’est environ 2 500 habitants – la population de villages comme Baixas, Maureillas-Las-Illas ou encore Saint-Nazaire. La seule cité du nom éponyme, gérée par l’Agence du Littoral (Office Public de l’Habitat Perpignan-Méditerranée), développe 646 logements (dont 325 T4 et 80 T5).

Dans ce quartier, il est surprenant de constater que les jeunes refusent en majorité de s’appliquer les règles élémentaires du confinement dû à la crise sanitaire issue du coronavirus (COVID-19)… et chaque contrôle donne souvent lieu à des discussions pour le moins houleuses, alors que les agents ne font là que remplir une mission pratiquée partout ailleurs dans la ville.