Adjoint au maire de Perpignan pendant encore quelques heures, Brice LAFONTAINE tente en vain de mobiliser ses derniers soutiens et d’alerter les médias sur sa situation : il se dit victime d’un système… lui !
Quand les hommes politiques commencent à faire de l’humour, ils deviennent (presque) intéressants. C’est bien connu : “c’est en trébuchant qu’on apprend à marcher” (proverbe bulgare).
Trêve de plaisanterie. Brice LAFONTAINE s’émeut d’une situation dans laquelle pourtant il s’est mis tout seul : “On peut choisir son régiment, mais partout il faut marcher au pas” (Jean Rostand).
Ce n’est pas le choix de son chemin en politique, ce ne sont pas ni ses propres convictions ni ses fréquentations, qui sont aujourd’hui pointées du doigt et qui lui sont reprochées, mais c’est bien son comportement politicien suicidaire dont il est le seul et unique responsable.
“Brice LAFONTAINE, explique un élu de la Ville, membre comme lui de la Majorité municipale à laquelle nous appartenons lui et moi, dans la même équipe, a décidé de soutenir un autre candidat à l’élection présidentielle et surtout de se présenter en suivant aux législatives contre un autre élu dont la candidature a été validée par les instances nationales du parti Les Républicains – élu qui siège au sein de la Majorité de droite et du centre à la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole aux côtés d’un certain Brice LAFONTAINE !”.
Bref, à moins que Brice LAFONTAINE soit un adepte du comble de la prudence version Alphonse Allais – “marcher sur les mains, de peur de recevoir une tuile sur la tête !” – il aurait dû plutôt méditer sur cette citation de Victor-Lévy Beaulieu : “En spiritualité, il est dangereux de marcher seul… car l’essence de la vie intérieure, c’est l’obéissance”. Quand on a décidé de s’inscrire dans un groupe, une équipe, il faut jouer collectif…
Le plus regrettable dans cette histoire est que, comme nous l’avons déjà écrit ici, Brice  LAFONTAINE, au travers de la nouvelle génération qu’il incarne, était porteur d’un nouvel espoir susceptible d’installer dans les P-O une autre manière de (dé)faire la politique.  Mais à trop vouloir jouer avec les allumettes…