Vendredi dernier en matinée, lors du petit-déjeuner hebdomadaire qui rassemble les maires de Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération (l’Agglo PMCA), autour de leur président, l’ex sénateur Jean-Paul Alduy (Parti radical), à l’Hôtel de l’Agglo à Perpignan, était inscrit à l’ordre du jour la présentation – par Jean-Paul Alduy et Me Romain Grau (Parti radical), conseiller municipal délégué de la Ville de Perpignan et vice-président de PMCA en charge de la Délégation des Affaires économiques – du projet d’Agence de développement économique.

Globalement, parmi les présents, de nombreux élus ont loué le projet, certains n’hésitant pas à comparer son rapporteur, Me Romain Grau“à un futur Léon-Jean Grégory !”.

Mais une sérieuse – et très étonnante – anicroche a eu lieu lors des débats qui ont suivi cette présentation. C’est le docteur Fernand Siré (UMP), vice-président de PMCA, maire de Saint-Laurent-de-la-Salanque et député de la 2ème circonscription, candidat à sapropre succession les 10 et 17 juin prochains, qui a jeté un pavé dans la marre, et un froid dans l’hémicycle !, en soulignant que le département des Pyrénées-Orientales n’attirait de toutes façons aucune entreprise et qu’il fallait en être conscient une bonne fois pour toutes.

Fernand Siré s’est alors, et contre toute attente, livré à une charge violente sur le projet et contre ses rapporteurs (MM. Alduy et Grau), lâchant une petite phrase qui restera gravée à n’en pas douter dans la mémoire collective… et qui démontre, surtout, le peu de foi que l’actuel député de la 2ème circonscription a dans notre territoire : “Quand on est Catalan de Paris et qu’on a bien réussi ses études, on ne revient dans notre département que pour y faire de la politique ou y prendre sa retraite… et il ne faut pas espérer grand-chose de plus”.

S’agissait-il là d’un autoportrait . Car le docteur Fernand Siré, qui fait de la politique, est désormais à la retraite. A moins que ce ne soit l’inverse.

Bref, par la suite, au fil des divers intervenants, le débat n’a pas tourné à l’avantage du parlementaire de la 2ème circonscription qui a toutefois continué, courageusement, de camper sur ses positions. Plusieurs maires se sont désolidarisés des propos tenus ce jour-là par le 1er magistrat de la commune de Saint-Laurent-de-la-Salanque.