A propos de la manifestation AESH d’hier, mercredi 15 mai 2019…

 

Communiqué de presse.

 

 

“Le SNALC (Syndicat NAtional des Lycées et Collèges) a manifesté ce jour (hier mercredi 15 mai 2019) devant la DSDEN (Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale) des Pyrénées-Orientales pour protester contre la loi Blanquer, dite « école de la confiance » afin de défendre les droits des AESH (Accompagnants des Elèves en Situation de Handicap). Bien que signataire de l’appel à la grève avec les autres syndicats, nous avons choisi un autre point de rassemblement que la Préfecture.

En effet, le SNALC est un syndicat apolitique et qui ne se concentre que sur les intérêts des personnels du secteur de l’Education Nationale. Il nous semblait donc important de manifester devant la DSDEN ! De plus ce lieu nous a permis qu’une délégation soit reçue par le secrétaire général : M. Horgues et la responsable départementale des AESH : Mme Rodriguez.
La délégation était composée de Laurent CASTELLA , représentant SNALC, élu au CHSCT, Carmen HERNANDEZ-JARLET, AESH et Vincent CLAVEL, secrétaire départemental Pyrénées-Orientales.
L’échange a duré environ une heure et a été très cordial. La section départementale du SNALC 66 a présenté les revendications que nous portions afin qu’elles soient transmises à M. le DASEN (pour Directeur Académique des Services de l’Education Nationale) des P-O, Mme la rectrice, et M. le ministre.
Nous avons commencé par énoncer nos revendications : une augmentation immédiate des salaires.

– Le versement des primes REP / REP+.

РDes contrats avec des temps complets pour ceux qui le d̩sirent.

– Un statut de fonctionnaire.

РUne formation de qualit̩

РUn recrutement plus s̩lectif.

– Le paiement d’heures supplémentaires (réunions, ESS, …)*

– La mise en place de l’avancement d’échelon tel que prévue dans le texte de 2014.

 

Le secrétaire général nous a alors répondu sur 3 plans : national, académique et départemental.
Au niveau national, comme l’on peut sans douter, nous ne pouvions pas avoir de réponse mais les services trouvent notre demande de création d’un corps de fonctionnaire pour les AESH, très légitime. Ils précisent que gérer un corps de plus ne poseraient pas de problème pour les services des DSDEN. Les cartes sont donc entre les mains de nos parlementaires pour en proposer la création. Pour ce qui est des salaires, c’est aussi au niveau national que ça se joue !
Manifestation AESH mercredi 15 mai 2019

Au niveau académique, des choses restent encore à faire. M. Horgues précise que chaque DSDEN a sa propre gestion mais que ça n’est pas une entrave au bon fonctionnement. Le SNALC demande à ce que les avancements d’échelon puissent se faire comme prévu dans le texte de 2014 après évaluation des personnels. Il nous est répondu que cette loi doit effectivement s’appliquer mais que seul le rectorat a la main dessus et qu’il faut en débattre en CTA. Le SNALC Montpellier va donc porter cette demande en CTA !
Enfin au niveau départemental, ils nous précisent qu’ils sont très attentifs aux conditions de travail mais que Me Rodriguez était seule à gérer environ 1000 personnels. A la rentrée 2019, un deuxième personnel sera affecté pour l’aider dans la gestion des dossiers. Ainsi, une plus grande proximité devrait renaître entre les services de gestion et les AESH. Me Rodriguez pourra à nouveau proposer des réunions d’informations auprès des AESH sur leurs droits et devoirs.
Quant à la formation, M. Horgues précise qu’il en existe au PAF, accessibles pour les AESH. Nous intervenons pour demander à ce que les AESH soient informés car beaucoup ne connaissent ni l’existence du PAF ni les modalités de candidature. Nous rappelons que beaucoup n’utilisent pas non plus régulièrement leur adresse académique, ou ne connaissent pas leur identifiant et NUMEN, comme nous avons pu le constater lors des élections professionnelles.
Concernant, les contrats avec des temps complets, Me Rodriguez nous indique qu’il est parfois difficile de donner plus d’heures aux collègues car elles sont soumises à des questions d’emploi du temps des structures (école, collège et lycée) mais qu’elle y est très attentive et qu’elle a répondu favorablement aux demandes faites par les collègues pour a rentrée 2019. En règle générale, 24h pour une affectation en école, 30h pour le collège et jusqu’à 35h pour le lycée. Un peu surpris par les chiffres nous lui avons demandé des chiffres sur ces quotités horaires. A l’heure actuelle, 80% auraient un service de 24h, 10% de 30 h, et 10% de 35h.
En définitive, le SNALC se félicite d’avoir manifesté devant la DSDEN car il nous semble important d’avoir pu porter nos revendications et d’avoir été entendus !

 

 

Le SNALC 66 a remis à M. Horgues la déclaration suivante :

Manifestation AESH mercredi 15 mai 2019

Monsieur le DASEN,

Les Accompagnants d’Elèves en Situation de Handicap se sont réunis ce jour devant la Direction des services départementaux de l’Education Nationale pour manifester contre la loi Blanquer, loi de l’école de la confiance.
Ces personnels extrêmement précaires attendaient beaucoup de cette loi pour voir enfin leurs conditions de travail, mais aussi de vie, s’améliorer ! Le projet présenté ce jour est inacceptable en l’état. En effet, une seule avancée est à noter : la durée des contrats qui passent de 1 à 3 ans !
Tout le reste est inchangé !
Le SNALC, 1er syndicat des AESH dans l’académie réclame :
РUne augmentation imm̩diate des salaires.

– Le versement des primes REP / REP+.

РDes contrats avec des temps complets pour ceux qui le d̩sirent.

– Un statut de fonctionnaire.

РUne formation de qualit̩ РUn recrutement plus s̩lectif.

– Le paiement d’heures supplémentaires (réunions, ESS…).
Parallèlement à cela, les pôles inclusifs d’accompagnement localisé vont encore fragiliser les conditions de travail des AESH, en leur demandant davantage de flexibilité, de travail en équipe, de concertation, sans aucune compensation. En l’état, le SNALC dit non !”.

 

 

La section départementale du SNALC 66.