Le projet du centre commercial “Carré d’Or” (porté par Christophe Sirot, gérant de la Sarl Parc Saint-Julien/ domiciliée à la prestigieuse adresse parisienne de la Place de la Madeleine…), à Château Roussillon, sur le territoire de la commune de Perpignan, donne du grain à moudre à nombre de ses opposants qui, sur la toile, via les réseaux sociaux, certes se déchaînent passionnément, voire “à la folie” quand tout est prétexte à désinformation, notamment dans la suite de la manifestation qui, le 20 août dernier, in situ, a réuni à peine une centaine de personnes… dont seulement une vingtaine de commerçants si l’on décompte les élus et autres personnalités politiques présentes venues se bousculer sous les caméras.

Dans la foulée de ce micro-rassemblement, un tract a été abondamment diffusé dans les rues du centre-ville de Perpignan pour annoncer que Jean-Marc Pujol (photo ci-dessus), maire UMP de Perpignan et président de l’Agglo, avait signé un avenant au permis de construire dudit projet  “Carré d’Or”, le 16 juillet dernier, “pour confirmer et appuyer la réalisation du centre commercial (…)”.

Nous nous sommes procurés cet avenant. Et que dit-il ? Tout le contraire de ce que les opposants au projet “Carré d’Or” tentent de médire sur l’action du maire de Perpignan dans ce dossier…

Jean-Marc Pujol rappelle à l’ordre les promoteurs du projet “Carré d’Or” et leur fixe carrément un ultimatum en encadrant parfaitement la marge de manÅ“uvre qui leur incombe suite à l’autorisation délivrée par la CDAC (à l’époque CDEC) en avril 2007 ; le maire de Perpignan de l’époque s’appelait Jean-Paul Alduy. Et à ce moment-là, nombre “d’essieux politiques gémissants et outrés” aujourd’hui pour faire capoter le projet n’ont pas ouvert la bouche, pas plus qu’ils n’ont pris leur plume pour le dénoncer et pousser la jérémiade. Ou si peu, que personne ne les a entendues.

De quoi parle exactement cet avenant, adressé directement à Christophe Sirot ?

“Je vous prie de trouver ci-joint, l’arrêté autorisant la prorogation du permis de construire n°06613609P0230, faisant suite à votre demande du 3 juin 2014. Je profite de la présente, pour porter à votre connaissance mes observations, en réponse à votre dernier courrier du 2 juillet courant. Dans celui-ci, vous affirmez que dans le cadre de votre pré-commercialisation, vous respectez la thématique habitat et cadre de vie du futur centre commercial en m’indiquant que 70% des surfaces commerciales du projet y seront affectées.

Je vous rappelle à cet égard, que le règlement du PLU en son sous secteur AUE1A dispose que seules les constructions à usage de commerces et services spécialisés liés à l’habitat et au cadre de vie sont autorisées, ainsi que les constructions à usage de stationnement afférentes ; qu’ainsi, c’est la totalité de votre projet, à l’exception des surfaces dévolues à la restauration, telles que prévues dans l’autorisation d’exploitation commerciale toujours en cours, qui doit être dévolue à l’univers de l’habitat et du cadre de vie.

Or, il ressort des éléments dont je dispose, que, contrairement à vos dires, plus de la moitié des enseignes pré-commercialisées n’a aucun lien avec cette thématique.

En témoignent, vos propres déclarations relayées par la presse locale dans l’article paru sous le titre Un Street Mail de 15 000 m2, en témoignent également les renseignements contenus dans votre site web. Il y est fait état d’enseignes telles que CELIO, ARMAND THIERY, LYNX OPTIQUE, SAINT ALGUE, SHAMPOO, LA GENERALE D’OPTIQUE, ERAM, BLEU LIBELLULE… ainsi que d’un Street Mail dans l’esprit du village de marques La ROCA, près de Barcelone.

Ces informations me paraissent témoigner de la dénaturation massive de votre projet initial, lequel ne se situerait plus alors, ni dans le champ d’exploitation commerciale autorisé en juillet 2007, ni dans le champ réglementaire du PLU, ces activités commerciales étant sans lien avec l’habitat et le cadre de vie, et ne pouvant, en conséquence, y être implantées.

 Je me permets donc d’insister sur le fait que la prorogation qui vous est accordée, ne vous autorise pas pour autant à mettre en Å“uvre un projet commercial qui, n’ayant plus rien à voir avec l’autorisation acquise en 2007 en CDAC, vous exposerait, ainsi qu’aux exploitants des enseignes potentiellement concernées, à des constats d’infraction via la DCCRF ainsi qu’à un risque élevé de fermeture administrative des surfaces de vente exploitées illicitement.

En parallèle à ces difficultés, vous pourriez être confronté à des actions indemnitaires en série, initiées par les exploitants susvisés, pour avoir procédé, à leur détriment, à des commercialisations intéressant des activités non conformes au plan local d’urbanisme (…)”.