Lors du Conseil municipal de la Ville de Perpignan, qui s’est tenu jeudi dernier en séance publique en fin d’après-midi, Me Jacqueline Amiel-Donat, tête de liste PS du Groupe Nouvelle Union avec la Gauche, a ouvert un débat très attendu concernant, au chapitre de la Santé publique, la signature d’une Convention de partenariat entre la Ville de Perpignan et l’Etablissement français du sang, relative aux manifestations de dons du sang et de plasma…

Ce dossier, portant le N°15 à l’ordre du jour du Conseil, était présenté par Me Mohamed Iaouadan : “Il s’agit d’autoriser monsieur le maire à signer une Convention de partenariat avec l’Etablissement français du sang dans le cadre de l’organisation de diverses manifestations qui se dérouleront sur la place de la Victoire. Cette Convention est destinée à fixer les modalités d’intervention des services techniques de la Ville. Le montant total de ces prestations est apprécié à 1 329,50 euros”.

Me Jacqueline Amiel-Donat a souligné la position de son groupe : “M. le maire, c’est très bien, bien entendu, et cette Convention est très bien mais nous nous abstiendrons. Je vais vous dire pourquoi et il y a une vraie raison. Ca (Ndlr. Dit-elle elle levant son poignet pour montrer un bracelet à l’assemblée), ce n’est pas parce que je me prends pour une jeunette à porter un bracelet brésilien, c’est le bracelet arc-en-ciel des associations homosexuelles qui se bagarrent contre la discrimination dont elles font l’objet, justement par rapport au don du sang. Est-ce que vous savez qu’on refuse, tous les établissements refusent, de prélever le sang que viennent donner des homosexuels ? On parle de don, donc ils font la démarche pour donner, on doit remplir un questionnaire et s’ils ne mentent pas, qu’ils ne se cachent pas et qu’ils disent la vérité, qu’ils sont homosexuels, on refuse alors le don de leur sang. J’étais allée les voir l’année dernière et je leur ai dit c’est inadmissible que vous fassiez ça ! C’est un don, c’est inadmissible que vous rejetiez les personnes qui ne mentent pas, parce qu’il suffirait qu’elles mentent (…). On m’a répondu, lorsque je leur ai demandé pourquoi ?, on m’a répondu “parce que ça nous obligerait à faire des contrôles”… Je leur ai dit ce que vous dîtes est doublement grave, c’est discriminatoire et ça veut dire que, d’une manière générale, vous ne faites pas de contrôle (…)”.

Finalement, cette Convention a été votée à l’unanimité car, lors du débat, Me Jacqueline Amiel-Donat a obtenu certaines garanties de Jean-Marc Pujol (UMP), maire de Perpignan et du rapporteur du dossier Me Mohamed Iaouadan

“Je partage totalement votre intervention, lui a répondu Jean-Marc Pujol, s’adressant à son tour à l’Assemblée communale. Le fond du problème c’est qu’il faut qu’on passe, sous réserve des observations donc de Mme Amiel-Donat, que je fais miennes et je pense que l’équipe fait sienne, je souhaite quand même qu’on fasse passer la Convention (…)“.

“Sous réserve de ces observations et en faisant pression justement pour que ça cesse réellemant”, a ajouté Me Jacqueline Amiel-Donat.

“Tout à fait, je souhaite que ce soit mentionné”, a conclu le maire de Perpignan.