Guy Cassoly (PCF), conseiller général (canton de Prades) et Jean Vila, lors du repas de fin d’année des conseillers généraux (photo d’Archives/ 2010).

Jean Vila (PCF), maire de Cabestany et conseiller général (canton Perpignan III), réagit aux propos tenus par l’entourage du président de Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération (l’Agglo de PMCA), Jean-Paul Alduy, suite au petit-déjeuner de travail hebdomadaire qui réunit les maires de ladite Agglo, et qui s’est tenu vendredi dernier…

Jean Vila dément à son tour la version des faits livrée par cet entourage : “Ce n’est pas le vrai compte-rendu. Peu m’importe quels sont les auteurs de cette version, mais elle est fausse. Vendredi dernier, quand je suis arrivé à l’Hôtel de l’Agglo, je suis allé voir la personne qui s’occupe du dossier des aires de grand passage implantées sur le territoire de l’agglo. Nous étions trois en discussion sur le sujet, avec la présence de son chef-de-service. J’ai exprimé en tant que 1er magistrat, et donc judiciairement responsable sur ma commune, un problème actuel qui se pose sur l’une de ces aires fréquentées par les gens du voyage en transit, site qui accueille trois fois plus de caravanes que la capacité administrativement autorisée. Or, il faut savoir que désormais c’est une entreprise privée qui gère pour PMCA ces aires de grand passage. Et depuis que cette entreprise s’est vue confier cette gestion, je note qu’il n’y a que des problèmes. C’est au cours de la discussion que j’ai dit mot pour mot et très exactement : “Si on ne fait rien, si on n’y fait pas gaffe, ça va ressembler à un camp de concentration (…)”. Voilà la teneur et la réalité exactes de mon propos. La personne employée de PMCA ici concernée a eu une réaction pour le moins étonnante en se sentant “agressée”. Je n’ai rien dit ni rien insinué de plus. Nous en sommes restés là. Avant la séance de travail avec les autres maires de l’Agglo, je m’en suis entretenu avec le président de PMCA. C’est pour cela que je m’étonne qu’aujourd’hui son entourage puisse diffuser de telles fausses informations. D’autant que même Jean-Paul Alduy a reconnu devant moi que la salariée en question traversait une période difficile…

Que ce soit clair, j’ai toujours eu un profond respect pour les fonctionnaires et pour leur travail.

Cela ne m’empêche pas de regretter l’intervention du chef-de-service qui, sur ce sujet, a coupé la parole au député Fernand Siré lorque plus tard dans les débats il fut question de la commune de Saint-Laurent-de-la-Salanque, à propos justement de l’accueil des gens du voyage.

Le chef-de-service en question a outrepassé ses fonctions vis-à-vis d’un élu qui était en train de s’exprimer normalement, et ça c’est inadmissible, même si cet incident n’a rien à voir avec mon intervention d’avant séance.

Me concernant, je le rappelle, il s’agissait de mettre en cause la société privée qui gère les aires de grand passage situées sur le territoire de l’Agglo PMCA, parce que j’estime que celle-ci ne remplit pas correctement sa mission en laissant s’entasser des caravanes aux portes de nos communes, sans tenir compte des règles élémentaires d’hygiène et de sécurité. Imaginons qu’il y ait un incendie !…

Pour le reste, très franchement, les débats qui ont eu lieu lundi soir en Conseil de communauté, et qui ont vu entre autre la naissance officielle de l’Agence de Développement Economique (ADE), sont autrement plus inquiétants, tellement ils ont été vifs ! Faut-il rappeler que l’Agglo PMCA est la plus endettée de France. Trois fois plus endettée que la moyenne nationale ! Et malgré ça, Alduy continue de nous endetter. Imaginez un ménage surendetté auquel, pour s’en sortir, on proposerait de s’endetter davantage encore… C’est fou et c’est irresponsable !”.