Très, très rancunier, le docteur Fernand Siré (UMP), député-maire de Saint-Laurent-de-la-Salanque, vice-président de l’Agglo PMCA (Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération). Celui-ci refuse toujours, lorsqu’il siège à l’Agglo, de s’asseoir à côté de Mme Joëlle Ferrand (Divers droite), maire du Barcarès et, comme lui, vice-présidente de PMCA. Pourtant, cette dernière, ne le fuit pas du tout.

A l’origine de cette attitude de la part du maire de Saint-Laurent : les dernières élections cantonales qui ont vu son poulain, Alain Got, 1er adjoint de Saint-Laurent et conseiller général sortant, être sorti par le maire de Claira, José Puig (MoDEM/ PS), très activement soutenu par… Alain Ferrand, époux de Mme le maire du Barcarès. Le docteur Siré n’a toujours pas digéré ce soutien. Voici là, pour un élu de la République, qui plus est représentant du peuple à l’Assemblée nationale, un drôle de comportement dans une démocratie. De plus, à notre connaissance, au second tour de l’élection cantonale en Salanque, il n’y avait plus de candidat officiellement estampillé par un parti de droite… puisque le dauphin de Fernand Siré se (re)présentait sous la bannière “sans étiquette”… Et que le candidat investi par le Comité départemental UMP réuni en février à Baixas, une candidate en l’occurrence (Mme Marie-José Amigou), avait été éliminée dès le 1er tour de scrutin. Candidate UMP qui siège au conseil municipal de Saint-Laurent-de-la-Salanque en tant qu’adjointe au maire UMP (Fernand Siré)… et  pour laquelle le député UMP de la circonscription (toujours Fernand Siré), n’a (surtout) pas fait campagne, préférant, après coup, lui retirer toutes ses délégations municipales… Du côté de Marseille, on s’écrierait : “Quel pastis !”. Ici, en Salanque, dans la logique d’un tel embrouillamini, on parle plutôt de… “Sacrée bouillinade !”. Et il paraît qu’il en existerait plusieurs versions, selon que la recette provienne de Saint-Laurent, de Saint-Hippolyte, de Claira, de Torreilles ou du Barcarès. C’est une question de cuisson et d’ingredients.  C’est un peu comme pour  le cassoulet, selon qu’on le déguste à Castelnaudary, à Castelsarrazin, à Carcassonne ou à Toulouse, il n’a pas le même goût en bouche. Après, les goûts et les couleurs, c’est comme en politique… Nous y revoilà !