“On nous a annoncé entre 50 000 et 100 000 Catalans espagnols à Perpignan, les 28 et 29 février prochains, dans une ville d’à peine 125 000 habitants… pour l’heure, les premières inquiétudes arrivent”, nous confie un hôtelier du centre-ville et, visiblement, la profession n’est pas préparée à un tel afflux : les hôteliers, pris d’assaut, ont dû trouver des solutions pour ces milliers de demandes de réservations, tant au niveau de la capacité en chambres que de l’offre en parkings privés. Ils ont été particulièrement sollicités, voire même bousculés, pour ce rendez-vous qui s’annonce de fait historique de par sa dimension.

Les confidences des uns et des autres, dans la profession, commencent à inquiéter Perpignan et ses habitants. Un autre professionnel du tourisme dénonce “des appels à outrance et à répétition venus du sud des Pyrénées, suivis d’insultes au bout du téléphone lorsque un réceptionniste, par exemple, dit ne pouvoir répondre favorablement à une demande parce que l’établissement affiche déjà complet. Le refus entraîne systématiquement insultes et agressivités”.

Un responsable d’hébergement perpignanais confirme avoir été également “pris d’assaut et carrément menacé par des clients qui m’ont dit que de toutes façons ils débarqueraient chez moi le 28 au soir en pensant coûte que coûte venir pour obtenir un logement”.

D’autres hôteliers encore affirment “s’être fait insulter sous prétexte qu’ils ne parlent pas le catalan”. Un employé de parking lui aussi indique recevoir des appels “pour réserver des places de stationnement”, mais le fonctionnement d’un parking n’étant pas identique à celui d’un établissement hôtelier, les Catalans du Sud se heurtent là aussi à une fin de non recevoir.

Dans le milieu d’Airbnb, on commence a avoir là aussi des sueurs froides : les Catalans refusent de prépayer leur note par peur d’une annulation de dernière minute, de ce fait les propriétaires ne peuvent pas s’organiser. C’est la panique à bord, le système devient poussif.

“L’inquiétude commence à grandir pour cette fin du mois de février : 100 000 “visiteurs” dans une ville de 125 000 habitants, qui plus est déambuler dans les rues et participer à un meeting qui ne concerne pas particulièrement, en tout cas pas directement, Perpignan et ses habitants, cela promet une drôle d’atmosphère… et cela génèrera forcément un risque probable d’insécurité ambiante incontrôlable”, nous a encore confié un commerçant du centre-ville.

Dans l’attente d’une organisation claire et définitive de ce rassemblement international, précisons qu’à ce jour il n’y a toujours pas d’autorisation préféctorale pour la tenue et l’organisation de cette manifestation.

Il y a fort à parier toutefois que le 29 février, à quinze jours du 1er tour des prochaines élections municipales,  les Perpignanais auront d’autres préoccupations en tête.

A suivre.