Avant-hier jeudi 9 juillet 2015, en soirée, avait lieu la 2ème Commission exécutive fédérale (CEF), sous la houlette de Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l’exclusion, qui a récemment succédé à Jacques Cresta (député de la 1ère circonscription des P-O et vice-président de la Région Languedoc-Roussillon), au poste de 1er secrétaire de la Fédération catalane du Parti socialiste.

Ségolène Neuville a fait une présentation générale de l’état des négociations avec les autres formations politiques, notamment le Parti Radical de Gauche (PRG) : une place sur la liste départementale pour les élections régionales (qui auront lieu en décembre 2015), qui sera menée par le député Jacques Cresta, a été laissée vacante pour justement accueillir un candidat étiqueté PRG.

C’est que depuis que le groupe de presse dirigé par le président national du PRG et ancien sénateur du Tarn-et-Garonne, Jean-Michel Baylet, La Dépêche du Midi s’est installé aux commandes des Journaux du Midi Midi Libre, L’Indépendant, Centre Presse… – la donne médiatique locale a profondément changé. Désormais, le groupe de Jean-Michel Baylet exerce un monopole d’information de Toulouse à Montpellier, via Rodez et Perpignan, évidemment ! Certes, les fins limiers des médias et de la tambouille politicienne ne manqueront pas de faire remarquer que cela n’a pas empêché Jean-Michel Baylet de perdre son fauteuil de parlementaire… et celui de président du Conseil Général (ainsi dénommé à l’époque) du Tarn-et-Garonne…

La crainte de voir le PRG s’allier avec Philippe Saurel, le remuant et décidément inclassable maire Divers-Gauche de Montpellier, par ailleurs président de Montpellier Méditerranée Métropole, fout les chocottes au PS des P-O qui a donc tout intérêt à faire les yeux doux au PRG… mais pour cela, pour en arriver là, il faudra compter avec le responsable départemental du PRG, Guy Esclopé, ancien 1er adjoint du député-maire socialiste d’Argelès-sur-Mer, Pierre Aylagas, qui n’a toujours pas digéré l’humiliation de ce dernier à son égard lors des dernières élections départementales… Eh oui, en politique aussi, c’est bien connu, la roue tourne !

A n’en pas douter, si dans les P-O il devait y avoir liste commune à gauche dès le 1er tour, c’est la seconde place, voire la troisième mais pas au-delà, que logiquement le PRG sera en force de revendiquer. Si non, Jacques Cresta pourrait manger son chapeau en offrant en décembre prochain le plus mauvais score de la gauche des P-O à un scrutin régional…

Bizarrement, lors de cette CEF, les contacts avec le PCF, par la voie notamment du tonitruant conseiller départemental d’Illibéris, Nicolas Garcia, ancien maire PCF d’Elne, n’ont pas été évoqués : y’en a-t-il ?

Car la seconde place laissée vacance dans la liste officielle – ou officieuse, on ne sait plus comment l’interpréter – est donnée libre curieusement pour une femme de la société civile. Commentaire d’un militant qui a assisté à cette CEF : “Cela fait bien, ça ne mange pas de Banette, mais personne pour l’instant n’en connaît l’identité… même pas eux !”.

Ségolène Neuville a ensuite laissé la parole aux militants dans la salle… Un adhérent d’Argelès-sur-Mer (décidément devenu le nouveau centre de la Fédération catalane du PS !) a fait une déclaration tonitruante en critiquant le mode de désignation des candidats, le changement permanent sans aucune concertation. Il a terminé son intervention très écouté en déclarant qu’il voterait contre cette liste.

Le mari de la Présidence du Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales, Vincent Malherbe, a pris la parole pour critiquer vertement “ceux qui informent  ouillade.eu” ; (ah bon ?… pourtant nous ne disons rien de méchant, à la rédaction, nous nous contentons d’informer nos lecteurs, à partir d’ailleurs d’infos livrées par la direction du parti… comme nous le faisons en ce moment).

Ensuite, certains ont pris la parole pour dire “que les militants ne comprenaient pas ces revirements permanents au sein de la Fédé’66, mais également la mauvaise information sur les dates de vote… certains secrétaires de section locales dans des mairies de droite ayant eu un mal fou pour avoir des salles dans ces conditions. Enfin qu’il faudrait arrêter ces valses hésitations si nous voulons garder nos militants, qui ne sont pas des militants “godillots”… J’en ai même eu un aujourd’hui qui s’est présenté chez moi pensant qu’on votait ce jour !”.

Lors du vote, seulement 6 voix se sont exprimées contre sur la totalité de la CEF, telle qu’elle a été présentée par le 1er secrétaire. A l’arrivée donc, une belle victoire pour Ségolène Neuville qui sort renforcée à l’issue de cette CEF du 9 juillet 2015. Et ce, même si, sans le manifester ouvertement, nombre de militants demeurent très dubitatifs sur la suite de la vie de la fédé…