Colère des policiers après le verdict du procès Viry-Châtillon   «Incompréhensible», «choquant» et «inquiétant» : le verdict, plus clément qu’en première instance, dans le procès en appel de la violente agression de policiers à Viry-Châtillon (Essonne) en 2016 a suscité l’indignation de plusieurs syndicats de policiers…

Dans la nuit de samedi à dimanche, la Cour d’assises des mineurs de Paris a condamné cinq jeunes à des peines allant de six à dix-huit ans de réclusion criminelle pour leur rôle dans l’attaque de policiers brûlés au cocktail Molotov à Viry-Châtillon* en 2016. Huit autres personnes ont été acquittées.

Jugés à huis clos depuis le 2 mars, les cinq condamnés ont été reconnus coupables de tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique.

La présidente n’a pas pu terminer la lecture du verdict, rendu après quatorze heures de délibération, mais a eu le temps d’énoncer la totalité des peines : une bagarre a éclaté dans le box des accusés ! Puis a contaminé la salle d’audience dans laquelle, à son tour, on en est venu aux poings. Du jamais vu.

En première instance, huit des accusés avaient été reconnus coupables de tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique et condamnés à des peines allant de dix à vingt ans de prison. Cinq autres avaient été acquittés.

Le 8 octobre 2016, en plein jour à Viry-Châtillon, une vingtaine de jeunes avaient pris d’assaut deux voitures de police stationnées à proximité du quartier de la Grande Borne, vaste ensemble d’habitat social comptant des milliers de logements, considéré comme l’un des plus sensibles d’Île-de-France. Deux policiers avaient été blessés dont un grièvement.

 

*Commune située dans le département de l’Essonne, arrondissement d’Evry (région Ile-de-France), et qui compte environ 30 000 habitants.