“Conséquences des occupations illégales du domaine public par les gens du voyage”

 

 

Anaïs Sabatini interroge M. le ministre de l’intérieur et des outre-mer sur les occupations illégales du domaine public par les membres de la communauté des gens du voyage et sur les dégradations des espaces d’accueil

 

-“Chaque été, des campements « sauvages » sont dressés dans de nombreux points des Pyrénées-Orientales. La loi du 7 novembre 2018 relative à l’accueil des gens du voyage et à la lutte contre les installations illicites établit les conditions d’aménagement des lieux d’accueil des gens du voyage. Les communes ont la charge d’aménager des terrains d’accueil équipés notamment de points d’eau et d’électricité.

La grande majorité des communes respectent la législation et ont mis en place ces aires de grand passage spécialement aménagées pour accueillir dans des conditions dignes les membres de la communauté du voyage.

Cependant, il est fréquent que des zones non prévues à cet effet soient occupées et régulièrement dégradées. Des espaces naturels protégés sont parfois saccagés et des captations d’eau sont réalisées dans des zones d’intérêt écologique. Les riverains sont fortement impactés par ces occupations illicites qui dégradent et rendent inutilisables des infrastructures publiques.

De nombreux maires de communes qui avaient consenti de lourds investissements pour la création d’aires de grand passage se sentent légitimement abandonnés par l’État dont ils dénoncent la quasi-inaction.

Malgré les nombreuses sollicitations des élus locaux, l’État tarde à mettre en Å“uvre les actions nécessaires. Mme la députée appelle M. le ministre de l’intérieur à prendre ses responsabilités afin que l’État mette en Å“uvre des actions d’urgence pour faire cesser dans les délais les plus brefs les occupations illégales du domaine public.

Le Gouvernement doit augmenter la participation financière de l’État pour réhabiliter les infrastructures communales détériorées.

Enfin, elle lui demande s’il va développer les moyens législatifs nécessaire pour permettre aux élus locaux de lutter efficacement et dans les meilleurs délais à ces campements illégaux de gens du voyage”.