Dans cette surprenante lettre (la lire ci-dessus en exclusivité et dans son intégralité) qui devait rester “personnelle et confidentielle” – c’est absolument impossible dans un département où l’on (se) répond aux lettres anonymes… – et qui donc a été adressée aux seuls membres de l’équipe municipale “Perpignan-au-Coeur”, Jean-Paul Alduy (Parti radical), entr’autre, annonce que, malgré son échec aux élections sénatoriales du dimanche 25 septembre 2011, il ne démissionnera (ni de l’Agglo ni de la Ville), mais, surtout, il s’engage pour l’avenir et annonce qu’il sera bel et bien présent dans la présidentielle de 2012 (en soutenant un candidat), ainsi qu’en suivant aux élections législatives : “Je conduirai à terme ma mission à la présidence de la communauté d’agglomération et je prendrai une part active dans la campagne de la présidentielle et des législatives à venir (…)”.

Concernant les législatives, une rumeur de plus en plus insistante, propagée par son entourage – simple stratégie ? – l’annonce sur la 4ème circonscription des P-O, fief familial (en Vallespir), sous les couleurs de la nouvelle formation centro-écolo de son ami et ancien ministre, Jean-Louis Borloo. Jean-Paul Alduy a d’ailleurs entamé cette semaine une série de réunions “secrètes” – Baho, Saleilles… – pour se positionner et, surtout, tenter de recruter des candidat(e)s pour les trois autres circonscription. C’est sa jeune épouse, Laurence (née Borreil), qui est justement chargée d’effectuer ces recrutements…

En revanche, à propos de son engagement dans la présidentielle de 2012, Jean-Paul Alduy intrigue. Par élimination, les politologues roussillonnais voient deux candidatures susceptibles “d’intéresser” l’ex-sénateur des P-O, ou en tout cas de se détâcher du lot en fonction de ses espérances (in)avouées : François Bayrou (MoDem) ou, plus probable, mais plus révolutionnaire aussi, Eva Joly (EELV/ Europe Ecologie – Les Verts). Ce dernier choix constituerait, à l’évidence, un revirement politique de taille pour Jean-Paul Alduy… Ou un simple retour aux sources ?

Car comme les politologues en question imaginent mal un retour en grâce du président de Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération auprès de François Bayrou – dont il fut très, très proche, il y a… – tout reste (encore) possible. Jean-Paul Alduy ne se lâche-t-il pas ainsi, toujours dans cette fameuse lettre : “Mais 2012 c’est aussi l’année du grand débat de la présidentielle et des législatives. Plus libre que jamais j’y prendrai toute ma place pour défendre mes convictions humanistes, républicaines, écologistes et sociales (…)”.