Dernière ligne droite pour les candidat(e)s aux élections sénatoriales : passé la journée du lundi 19 septembre 2011, il sera trop tard pour aller s’inscrire en préfecture des Pyrénées-Orientales, à Perpignan. C’est donc lundi à 18 h que l’on devrait enfin être fixé sur le choix du maire et conseiller général de Toulouges, Louis Caseilles (PS), d’être ou de ne pas être (présent dans la compétition)… Même si c’est déjà sûr – mais peut-être pas encore tout à fait certain – qu’il a renoncé à se présenter. C’est un bruit qui court, avec insistance.
Parmi les candidats qui sont les mieux placés pour l’emporter : Jean-Paul Alduy (UMP en partance pour le Parti radical), sénateur sortant, président de Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération (l’agglo PMCA) et 1er adjoint de la Ville de Perpignan ; et Christian Bourquin (Divers gauche), président de la Région Languedoc-Roussillon et vice-président du Conseil général des Pyrénées-Orientales, ont tellement labouré le territoire départemental qu’ils sont entrés dans les 226 communes du Roussillon ! Ou presque. Reste à composer, pour l’un comme pour l’autre, dans l’urne, avec l’outsider François Calvet (UMP), député-maire de Le Soler et vice-président de l’agglo PMCA.
Car si ce trio a toutes les chances de monter sur le podium de tête à l’arrivée, le dimanche 25 septembre 2011, il n’en demeure pas moins qu’il n’y a que deux fauteuils de sénateur.
Comment s’apprêtent à voter les quelque 1 100 électeurs appelés à s’exprimer ?
En Cerdagne-Capcir et Conflent, le ticket “Bourquin – Calvet” devrait faire des merveilles. Bizarrement. Idem sur la Côte, de Cerbère à Port-Barcarès, où selon quelques indiscrétions Jean-Paul Alduy ne recueillerait des voix (majoritairement s’entend) que dans trois des dix communes littorales, alors que sept communes sur dix y ont pourtant un maire UMP (ou proche de la Majorité présidentielle). Curieusement. Il est vrai aussi que le sénateur sortant et président de l’agglo PMCA vient de prendre officiellement ses distances avec Nicolas Sarkozy (il risque d’ailleurs de le payer chèrement…), pour rejoindre son ami centriste Jean-Louis Borloo. Du coup, au sein de l’UMP des P-O, la consigne est claire : “plutôt Calvet qu’Alduy”… Car si le scénario annoncé se réalise – à savoir l’élection de Christian Bourquin et de Jean-Paul Alduy aux postes de sénateurs dans maintenant huit jours – cela signifierait que dans les P-O l’UMP perdrait deux parlementaires, puisque ni Jean-Paul Alduy ni Christian Bourquin ne sont membres du parti de Nicolas Sarkozy… Cela ne nous avait pas échappé, pour le second en tout cas.
Dans les Albères, les Aspres et en Salanque, entre autres territoires où il compte (en dehors de la 3ème circonscription) un paquet de vieilles connaissances, Christian Bourquin devrait marquer de nombreux points, seul ou en tandem avec François Calvet… ou avec Jean-Paul Alduy. Décidément.
En Vallespir, Jean-Paul Alduy est assuré de faire le plein des voix. Tout comme à Perpignan, où il peut s’appuyer sur une confortable avance, même si, dans l’entourage du maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol (UMP), on ne partage pas forcément l’analyse faite récemment par ce dernier à la rédaction du journal L’Indépendant, dans laquelle il déclarait : “Jean-Paul Alduy et François Calvet seront élus (…)”. Etrangement. Pour certains proches (et parmi les plus fidèles) du maire de Perpignan : “Il a été obligé de dire cela comme cela. Il ne pouvait pas dire autre chose et autrement…”. Et quelques uns d’oser, un point c’est tout : “Même s’il ne le pense pas…”.