“Renflouer les urnes par un bourrage de crâne ? Le scandale de l’épreuve SES du bac”

Sous ce titre, le Front de Gauche communique :

“La laïcité ne se limite pas à la question des relations entre l’Etat et les Églises. Elle stipule la neutralité de la puissance publique vis-à-vis des dogmes, idéologies et philosophies. La première partie du sujet de Sciences économiques et sociales du baccalauréat de ce jeudi 19 juin en offre une illustration édifiante.

Dans la partie « Mobilisation des connaissances », les deux questions posées contreviennent de manière scandaleuse aux principes républicains les plus élémentaires en raison de leur orientation. Il est d’abord demandé aux élèves d’expliquer « comment la flexibilité du marché du travail peut-elle réduire le chômage ». Ils doivent ensuite décrire « à quels risques économiques peuvent s’exposer les pays qui mènent une politique protectionniste ».

Ces intitulés constituent une propagande éhontée visant à inculquer aux futurs bacheliers la soi-disant réalité du TINA thatchérien : en dehors des politiques libérales et libre-échangistes fondées sur l’austérité, la concurrence et le dumping,  point de salut. Ces pratiques se situent aux antipodes des valeurs universalistes, humanistes et émancipatrices d’une Ecole de la République digne de ses missions.

Ces politiques néolibérales décomplexées produisent des dégâts sociaux considérables en France comme en Europe et dans le monde ; elles sont en échec, aggravant le mal par le mal. Pire, elles ont été massivement rejetées à l’occasion des dernières élections municipales et européennes. C’est pourtant le moment que choisit le gouvernement français pour jouer au « petit télégraphiste » des oligarchies de la « Troïka ». Espère-t-il à terme par ce subterfuge renflouer les urnes par un bourrage de crâne ?

Le Parti de Gauche dénonce cette indignité supplémentaire. Il appelle à la mise en place de l’Ecole du peuple reposant sur ses deux piliers, l’égalité et l’émancipation”.