Jeunes ou moins jeunes, ces huit militants sont montés en première ligne pour la campagne présidentielle, selon le quotidien national Le Figaro.

Guillaume Peltier (UMP)
Guillaume Peltier, 35 ans, est entré dans la catégorie «révélations» en 2005, en dirigeant la campagne de Philippe de Villiers pour le non au référendum européen. Mais c’est depuis que Brice Hortefeux l’a intégré à sa «cellule riposte» que le secrétaire national de l’UMP chargé des sondages s’est imposé. Il est l’un des pivots de l’équipe des porte-parole de Nicolas Sarkozy, et on lui parle enfin d’autre chose que de son passage au Front national. «Pour moi, le PS n’avait cessé de trahir le peuple, se justifie-t-il, et la droite “bourgeoise” ne m’attirait pas.»
«Républicain, patriote et populaire», il est candidat UMP aux législatives à Tours. Et ensuite? «Une étape après l’autre.»

Salima Saa (UMP)
Salima Saa, 40 ans, a pris sa carte à l’UMP il y a moins d’un an mais fait déjà partie de ces jeunes pousses qui chauffent la salle avant le discours du président-candidat. Cette fille de harki née à Soissons, diplômée en environnement, ne manque ni d’aplomb ni d’ambition. Fin 2010, elle a adressé au ministre de la Ville Maurice Leroy une candidature spontanée pour le poste de présidente de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances. Elle l’a obtenu. Saa se verrait bien ministre, mais son prochain objectif, c’est de gagner les législatives à Roubaix.

Najat Vallaud-Belkacem (PS)
Porte-parole de François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem a conquis à 34 ans une notoriété qu’elle a commencé à bâtir en 2007 dans l’équipe de Ségolène Royal. Avoir qualifié Nicolas Sarkozy de «mélange de Silvio Berlusconi et de Vladimir Poutine» lui a valu un désaveu du candidat PS, mais elle s’en est remise. À Vincennes, elle a joué les maîtresses de cérémonie à la tribune. Désormais, il lui reste à être reconnue. En entrant au gouvernement? Elle assure se concentrer sur sa campagne législative à Lyon.

Bernard Cazeneuve (PS)
Porte-parole de François Hollande, cet ex-fabiusien a le commentaire ciselé, parfois caustique. L’une de ses victimes, Jean-François Copé, avait promis de massacrer François Hollande «à la tronçonneuse» lors de leur face-à-face. Verdict de Bernard Cazeneuve : «Copé s’est blessé avec sa tronçonneuse.» «J’aime les formules mais je déteste les petites phrases», plaide pourtant le porte-parole.
Député maire de Cherbourg, il se représente en juin. Et n’avoue aucune autre ambition : «Je ferai ce que les électeurs voudront bien me laisser faire.»

Louis Aliot (FN)
Louis Aliot, 42 ans, vice-président du Front national, a imposé son accent du sud-ouest dans la campagne. Conjoint de Marine Le Pen, cet avocat est aussi calme et courtois que la présidente de son parti peut être abrupte.
Conseiller régional de Languedoc-Roussillon, il a obtenu 46,24% à Perpignan (canton du Bas-Vernet Perpignan IX) au second tour des cantonales de 2010, face à l’élue socialiste, Toussainte Calabrese. Il ambitionne de conforter son ancrage par un siège de député des Pyrénées-Orientales en juin : il se présente sur la 1ère circonscription des Pyrénées-Orientales, face au sortant UMP, Daniel Mach, député-maire de Pollestres..

Marine Tondelier (EELV)
«Une autre Marine est possible»… La blague du sénateur Vert Jean-Vincent Placé amuse Marine Tondelier. «Mais ça ne fait pas un argument de campagne», soupire la militante des Verts, qui affrontera Marine Le Pen aux législatives à Hénin-Beaumont.
À 25 ans, l’ex porte-parole des Jeunes écologistes devra battre ses – nombreux – rivaux de gauche pour figurer au second tour. «Je suis entrée en politique parce que Marine Le Pen est venue à Hénin. Mais mon engagement ne s’arrêtera pas là», dit-elle.

Matthieu Lamarre (MoDem)
Matthieu Lamarre, 23 ans, est le «M. Web» de la campagne de François Bayrou. Et il sait affoler la Toile, par exemple en proposant aux internautes d’accéder à un jeu caché sur le site du candidat centriste. Succès garanti. Le site a été pris d’assaut.
Ancien journaliste, l’adjoint au maire de Bures-sur-Yvette (Essonne) depuis 2008 avoue deux ambitions: «Voir François Bayrou se qualifier pour le second tour» et «prendre des vacances après la présidentielle».

François Delapierre (FdG)
François Delapierre, «Delap’» pour les proches, 42 ans, est le codirecteur de campagne de Jean-Luc Mélenchon.
Il est l’un des stratèges du candidat Front de gauche. Ancien du PS, il fut membre de la bande de Julien Dray à SOS Racisme dont il sera secrétaire général. Fondateur avec Mélenchon du Parti de gauche en 2008, il est conseiller régional d’Ile-de-France et candidat aux législatives dans la 10e circonscription de l’Essonne face au PS Malek Boutih.