Les chambres de commerce et d’industrie (CCI)  souhaitent travailler avec le nouveau président et le nouveau gouvernement sur les grands dossiers économiques: les PME, l’industrie, le développement international des entreprises, la formation et l’apprentissage.

«Nous sommes une force de proposition. Nous ne sommes pas dans la revendication», explique Jacques Pfister, premier vice-président de l’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI) et président de la chambre de commerce et d’industrie de Marseille Provence en présentant les 22 propositions du réseau des chambres de commerce et d’industrie.

Signe de cette volonté de changer et d’affirmer leur volonté de jouer les premiers rôles dans les grands débats économiques, les chambres de commerce et d’industrie adoptent un nouveau logo, «CCI de France». «Il n’existe pas beaucoup de réseaux de chefs d’entreprise aussi impliqués dans l’économie des territoires et aussi proche des territoires. Nous sommes une Datar du privé», poursuit Jacques Pfister, en allusion à la Direction de l’aménagement du territoire.

Les chambres de commerce sont actives dans de nombreux domaines. «Elles sont des machines à faire du développement économique, à former des jeunes, à gérer des infrastructures», résume Pierre-Antoine Gailly, deuxième vice-président de l’ACFCI et président de la chambre de commerce et d’industrie de Paris. Elles forment des apprentis. Elles accueillent des étudiants dans leurs écoles de commerce. Elles gèrent des aéroports ou des ports. Elles accompagnent les PME à l’international. Elles aident les créateurs d’entreprise. Elles s’occupent d’emploi. «La chambre de commerce de Marseille Provence accompagne 1000 bénéficiaires du RSA par an depuis quatre ans», souligne Jacques Pfister.

Simplification du millefeuille territorial

Soucieuses de participer à la relance de l’économie, les chambres de commerce plaident pour que la France se dote d’une véritable ambition industrielle. Elles souhaitent faire de 2013 l’année de l’industrie. Elles proposent de créer un guichet des financements industriels en région pour aider les chefs d’entreprise à trouver des financements.

Le lancement d’un plan d’urgence pour permettre aux PME de conquérir de nouveaux marchés est demandé afin de stopper la baisse du nombre de sociétés exportatrices qui ne sont pas plus nombreuses en 2011 qu’en 1995. Les grands groupes seront obligés de travailler avec «une quote-part de PME et PMI françaises dans le cadre de leurs contrats accompagnés à l’étranger».

Constatant que la France est suradministrée et que les compétences des collectivités territoriales et de l’État se chevauchent, les chambres de commerce et d’industrie plaident pour une simplification du millefeuille territorial, un renforcement du rôle des métropoles et une meilleure utilisation des ports ou des aéroports. «Il est possible de créer 1% de PIB de plus si nous réfléchissons sur les métropoles et d’apporter 1% de PIB de plus en nous focalisant sur les ports du Marseille et du Havre», affirme Jacques Pfister.