Communiqué de presse.

 

“Après la hausse de CSG de 25% qui leur a été imposée le 1er janvier 2018, les retraités verront leur pouvoir d’achat à nouveau amputé avec la non-indexation des pensions sur l’inflation qui entrera en vigueur au 1er janvier 2019.

 

Alors qu’Emmanuel MACRON s’était engagé à ne « demander un effort » qu’aux retraités « les plus aisés » (interview au Point d’août 2017), de nombreux retraités ont découvert le 1er janvier de cette année qu’ils subissaient une hausse de CSG de 25%. C’est le cas par exemple d’un couple de jeunes retraités touchant chacun 1 000 € de pension par mois et qui a subi cette année une perte de pouvoir d’achat de 444 € par la hausse de CSG.

 

Incapable de baisser la dépense publique qui augmente cette année au même rythme que sous François Hollande, le gouvernement a annoncé un nouveau coup de massue sur le pouvoir d’achat des retraités. Seuls les retraités au minimum vieillesse (16% d’entre eux en 2016) sont épargnés. Pour tous les retraités au-dessus de ce niveau de pension (soit plus des trois quarts d’entre eux), leur pension ne sera plus revalorisée autant que la hausse des prix.
Edouard Philippe a annoncé une revalorisation quasi-nulle de 0,3% en 2019 et 2020. Depuis plus de 40 ans, la règle de l’indexation des retraites sur l’inflation permettait de ne pas baisser le pouvoir d’achat des retraités. Cette désindexation à partir du 1er janvier 2019 va se solder par une perte de pouvoir d’achat massive pour les retraités.
Un couple de retraités (quel que soit leur âge) touchant chacun 1 100 € de pension par mois, perd 480 € de pouvoir d’achat avec la hausse de CSG et perdra plus de 330 € à cause de la désindexation, soit un total de 820 € en 2019.
La pension moyenne des retraités est de 1 361 € net en 2016. Dès lors, la perte moyenne de pouvoir d’achat est de 300 € par an à cause de la hausse de CSG et de 200 € à cause de la désindexation des retraites, soit un total de 500 € en 2019.

 

Si le gouvernement persiste dans cette voie, le pouvoir d’achat des retraités continuera de s’effondrer d’année en année. En 2020, la perte totale sera de 700 € par retraité en moyenne.

 

En parallèle, les députés En Marche ont voté en 2017 une exonération de la CSG sur l’indemnité de frais de mandat. Une décision incompréhensible démontrant le comportement hautain d’En Marche où le peuple doit subir les efforts que l’élite ne consent à faire”.