Le monde agricole ne supporte plus cette pression continue sur la baisse des prix exercée tant par les distributeurs que par les industriels de l’agroalimentaire, alors que les prix sont pour la plupart des productions, déjà inférieurs aux coûts de production.

Cette situation est la conséquence logique d’une PAC qui s’est débarrassée de ses outils de régulation des marchés à l’intérieur de l’UE et à l’extérieur, avec la multiplication des accords de libres échanges. A chacune de ses rencontres avec le président de la République, le ministre, les élus de la République, le MODEF n’a eu de cesse de dénoncer cette politique et d’avertir des conséquences dramatiques qu’elle allait avoir sur le terrain.

La guerre de la concurrence met à genoux les exploitants familiaux et ce n’est pas en transférant les charges sociales et fiscales des grosses exploitations vers les citoyens contribuables qu’on sortira l’Agriculture de l’ornière. Le moins disant social et fiscal nous enferme dans un cercle vicieux qui aspire les travailleurs de la terre dans les abîmes de la précarité et de la misère.

Ce n’est pas en mutualisant la misère comme le prône certains aujourd’hui, que nous maintiendrons la tête hors de l’eau. Ce n’est pas en prônant la reconversion sociale des agriculteurs au moment où le nombre de sans-emploi atteint son paroxysme qu’on sortira l’agriculture de la situation dramatique dans laquelle on l’a plongée.

Les ministres, le président de la République, les élus doivent avoir le courage de reconnaître que la guerre économique portée par le libéralisme depuis 30 ans est en train de tuer notre agriculture et ces centaines de milliers d’exploitants familiaux.

L’agriculture est porteuse de valeurs et de missions qui ne sont pas compatibles avec une économie de marché mondialisée où la concurrence est libre et non-faussée.

Le MODEF demande que l’Agriculture soit exemptée des règles de la libre concurrence, telle qu’imposée par l’article 101 du traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne (Traité de Lisbonne).

Le MODEF demande que des prix agricoles minimum garantis et rémunérateurs soient fixés au niveau national ou Européen. Le MODEF demande que nos produits agricoles et alimentaires soient protégés des importations abusives à bas prix….

Le MODEF demande un étiquetage obligatoire de l’origine des produits agricoles qui rentre dans la composition des produits alimentaires destinés aux hommes et aux animaux.

Le MODEF demande une réforme en profondeur des relations, producteurs, transformateurs, distributeurs.

Le XXIème siècle doit être celui d’une alimentation diversifiée, saine et de qualité pour tous qui ne peut être produite que par une agriculture solidaire, durable, responsable, respectueuse de notre planète et pacifiste”.

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