Communiqué de presse des Insoumis des P-O :

 

“Les peu glorieuses réminiscences en Occitanie des vieux cartels d’un monde politique dépassé…

Des Insoumis des Pyrénées-Orientales expriment leur indignation concernant la situation au Conseil régional Occitanie. Les élus PCF et EELV ont déclenché les hostilités en quittant le groupe « Nouveau Monde en commun » afin de laisser les 4 élus Insoumis sans moyens humains et matériels (deux salariés licenciés, des locaux verrouillés) dans le but de faire taire leur singularité. Il est temps que la politique reprenne du sens, non dans les seuls discours électoralistes, mais d’abord dans les actes.
La stratégie de La France Insoumise pour fédérer le peuple au service exclusif d’un programme de rupture (L’Avenir en commun) vise à rompre avec les basses manœuvres de l’ancien monde politique des cartels. La liste « Nouveau Monde en commun », qui associait en décembre 2015 EELV, PCF et PG constituait un progrès en s’efforçant d’articuler partis politiques et dynamique citoyenne. Le PG, avant même que ne soit créée La France Insoumise en février 2016, avait bien tenté d’impulser une dynamique citoyenne avec un appel citoyen dont le Rassemblement Citoyen et Politique des Pyrénées-Orientales (RCP 66) est issu.
Hélas, le résultat fut imparfait, tant l’appétit des appareils de partis politiques à préserver postes et pouvoirs reste dominant. Les cartels conduisent très souvent à la recherche du plus petit dénominateur commun, porteur de renoncements ou reniements. C’est le cas dans la région Occitanie. Pour preuve, la désastreuse décision de la région Occitanie d’allonger les horaires des personnels des lycées (vote pour des élus EELV et abstention des élus PCF, seuls les élus Insoumis ayant voté contre). Pour preuve, la glorification du sauvetage du rail régional circonscrit à l’Occitanie romaine en se satisfaisant que la loi NOTRE en ouvre la possibilité, rompant ainsi avec l’égalité de traitement du citoyen dans l’offre de service public, aujourd’hui chèrement défendue.
Le vol du vote des citoyens de décembre 2015 pour « Nouveau monde en commun » s’est réalisé par la modification des engagements pris pour le second tour, à savoir la fusion strictement technique avec la liste socialiste pour assurer la défaite du Front National. Election faite, les élus EELV et PCF ont négocié sans vergogne un accord politique de gestion avec le PS en acceptant des vice-présidences et en intégrant l’exécutif à part entière ! Ce sont les « joyeusetés de 3° tour » des cartels… et du combat contre le FN !
Dans ces conditions, qui peut comprendre, y voir clair, se mobiliser ? Faire toute sa place à l’action politique, c’est, comme le fait La France Insoumise en Pyrénées-Orientales depuis l’élection présidentielle, mener une bataille d’éducation populaire ininterrompue avec tous et tracer des enjeux justes pour agir. La politique n’est décidément pas une affaire de calculs et de boutiques, si on veut vraiment rompre avec le désenchantement politique, l’apathie civique et l’abstention”.

 

Françoise BOSMAN (Canet-en-Roussillon), Francis CARMONA (Saint-Paul de Fenouillet), Ludovic CHARPENTIER (Cerdagne), Catherine DAVID (Céret), Mickaël IDRAC (Perpignan), Nicolas SANCHIS (Cerdagne) et Josiane SCHMITT (Perpignan).