La scène a eu lieu le 10 janvier dernier, au 238 de la rue de Vaugirard, qui abrite le nouveau siège de la fédération nationale du parti de la majorité présidentielle, l’UMP, dont le secrétaire général est Jean-François Copé. Ce soir-là, les instances nationales se réunissaient dans la cadre d’une commission chargée d’attribuer très officiellement les dernières investitures pour les prochaines élections législatives qui auront lieu en juin 2012.

Si pour ce qui concerne trois des quatre circonscriptions des Pyrénées-Orientales – la 1ère (Daniel Mach), la 3ème (Jean Castex) et la 4ème (Mme Jacqueline Irles) – l’affaire a été vite expédiée, en revanche il n’en fut pas de même pour le sort du député sortant Fernand Siré, sur sa 2ème circonscription, où la concurrence est rude avec d’autres prétendants au trône législatif.

L’un des parlementaires (il y avat aussi le sénateur François Calvet de par ailleurs président départemental de l’UMP des P-O…) roussillonnais présents à cette Commission nationale de l’UMP, s’est inquiété à juste titre de la situation conflictuelle sur cette 2ème circonscription dont l’issue risque d’être fatale à cause justement de (trop) nombreuses et diverses ambitions naissantes.

Cet élu a posé à Jean-François Copé la question suivante : “Si on n’arrive pas à s’entendre maintenant, ne court-on pas le risque de voir cette circonscription tomber dans l’escarcelle du Parti radical de Jean-Louis Borloo et d’imposer un autre candidat ?”.
“Tu penses à qui ?”, lui aurait alors demandé le secrétaire général de l’UMP.
A Jean-Paul Alduy.
“C’est absolument impossible”, aurait alors rejeté Jean-François Copé. Jean-Paul Alduy, en ce qui nous concerne à l’UMP, a franchi la ligne blanche. Il ne sera jamais investi ou soutenu par l’UMP, ni de près ni de loin. Il n’est pas question de lui confier une circonscription”.