Le PCF’66, sous la plume de son secrétaire départemental, Nicolas Garcia, par ailleurs maire d’Elne, communique :

La situation dramatique des entreprises du Bâtiment et Travaux Publics des Pyrénées Orientales, provoque la colère de ces dernières quant à l’obtention de chantiers dans le département par des entreprises étrangères, Espagnoles en particulier.

Le problème ne touche pas seulement la Cerdagne et le Vallespir, mais s’étend à tout le département, touchant le privé certes, mais aussi désormais le public. En effet le Conseil Général des Pyrénées Orientales vient attribuer dans le cadre du marché pour la construction d’une caserne de pompiers à Perpignan sud, deux lots (carrelage et gros Å“uvre) à des entreprises basées à l’étranger ou comprenant de nombreux actionnaires non français. Du coup le syndicat du BTP, monte au créneau contre le Conseil Général et promet des actions déterminées dans la prochaine période, tout en traduisant la procédure devant le tribunal administratif. Les représentants du département invoquent quant à eux l’impossibilité de contourner la loi.

Cette situation est préjudiciable, cela va de soi, à l’économie des Pyrénées Orientales et à l’emploi, déjà sinistré dans notre département. Cependant il faut se garder de stigmatiser ou pire de s’attaquer aux salariés des entreprises étrangères qui travaillent dans le département, qui sont surexploités et surutilisés par leurs employeurs et pour lesquels il faut exiger l’application du droit du travail français. Regardons la réalité en face après les Traités de Maastricht, Constitutionnel et de Lisbonne, le PCF a alerté sur ce qui allait arriver, c’est-à-dire qu’au nom du sacro-saint libéralisme, les salariés seraient mis en concurrence et deviendraient les premières victimes de ce « système » comme les PME et le TPE qui les emploient  et constituent l’essentiel de notre tissu économique.

Celles et ceux qui, comme partis ou individus, ont défendu et continuent de défendre cette Europe en portent une lourde responsabilité. Pour sortir de cette situation, il convient d’harmoniser par le haut la législation sociale et celle du travail. Cette lutte il faut la mener sans faillir et sans tergiverser. S’il n’y a rien à attendre de la droite, le Parti Socialiste détient aujourd’hui tous les pouvoirs mais ne semble pas vouloir résister aux injonctions européennes.

Le patronat, et en tout cas le MEDEF, s’est toujours montré favorable aux divers traités européens et leurs politiques systématiques de moins disant social et économique, dont découle en réalité cette situation. Il a toujours soutenu les politiques d’austérité, a obtenu du gouvernement  la loi dite de flexi-sécurité et réclame l’allongement de la durée de cotisations pour la retraite. C’est en harmonisant par le haut la législation sociale en Europe que nous combattrons le dumping social venus des pays voisins”.