Communiqué
“LE TOURISME VULGAIRE N’EST PAS UNE FATALITÉ
 
Une nouvelle fois, la pleine saison touristique est lancée depuis la mi-juillet dans les Pyrénées-Orientales : la population est multipliée par quatre, le littoral s’agite, les festivités se multiplient. Pourtant, les observateurs internationaux indiquent que le tourisme dépendant de la plage et du soleil est condamné : synonyme de misère intellectuelle, sur le déclin, de moins en moins dépensier, il dévalorise les territoires. En revanche, le tourisme lié à la culture, au patrimoine et aux paysages est porteur d’avenir. A forte valeur ajoutée, il induit respect environnemental, consommation de produits locaux et viralité positive : les visiteurs cultivés attirent d’autres visiteurs cultivés, en véritables ambassadeurs de destinations.
 
L’authenticité du Pays Catalan, sa profusion de monuments romans et gothiques, ses sites d’exception, constituent un gisement de tourisme culturel. Mais nos dirigeants, soumis à l’idéologie du soleil, ignorent les tendances, l’internationalisation et la séduction de nouveaux marchés émetteurs. Leur seul horizon touristique est l’été, leur seul public est le Français très moyen. A cause de leur passivité, notre tourisme n’est pas choisi, mais subi.
 
Convergence Démocratique de Catalogne (CDC) considère que la saison touristique doit être élargie aux « ailes de l’été », de mai à septembre. Au delà, en hiver et au printemps, nous devons attirer le public sud-catalan, comme le font Narbonne et Toulouse, moins complexés en matière de stratégies envers Gérone et Barcelone. Le tourisme limité à la seule période estivale n’est pas une fatalité. L’étalement du tourisme à l’année, associée à sa montée en gamme, sont deux conditions qui doivent nous permettre de mieux choisir nos publics, pour de ne plus subir et pouvoir positiver sur un secteur économique vital dans nos contrées”.
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NDLR. Pour attirer le public catalan espagnol, justement Toulouse, Narbonne, Carcassonne et Montpellier ont mis en avant le “made in France” et un dépaysement assuré pour les habitants de Barcelone et Gérone, s’agissant de séduire un public touristique de proximité. Alors que sous le soleil du Roussillon, pendant ce temps, pour attirer les Barcelonais on a cru bon de leur servir des “catalaneries” à la mauvaise sauce… sous une pression identitaire folklorique et politique dépassée. Le vrai problème, il est là. Quand les Barcelonais franchissent les Pyrénées, ils veulent retrouver un climat typiquement français. Sinon, ils ont beaucoup mieux chez eux… et en version nettement moins chère ! Les professionnels du tourisme audois, notamment carcassonnais, l’ont très bien compris : en deux décennies ils ont siphonné la clientèle catalane de proximité au détriment du département des Pyrénées-Orientales.