PERPIGNAN 2020 PROPOSE UN INSTITUT MUNICIPAL DE LA TRANQUILLITÉ

 

Romain Grau.

 

Pour son forum organisé, hier mercredi 13 mars 2013, le Club Perpignan 2020 a une appliqué sa méthode globale, qui décloisonne les problématiques de terrain pour les inclure dans une réflexion d’ensemble. Son président, Romain Grau, signalait « le regard citoyen doit primer sur le regard politique » en introduction de ce rendez-vous public proposé au restaurant le Pas très sage, passage Doisneau, sur le thème « Sécurité urbaine : une ville plus sûre pour ses habitants ».

Cette rencontre a débouché sur une série de propositions concrètes, la principale étant un Institut municipal de la tranquillité, expérience pilote en France, énoncée par Gilbert Vidal, référent du forum.

Cet organisme, concerté avec l’Etat, prendrait en charge les inquiétudes des habitants au travers de réponses concrètes : un numéro de téléphone à quatre chiffres, simple et direct, donnerait un accès immédiat à la police municipale, pour solutionner les maux de la vie quotidienne.

Une prévention sur les incivilités, les phénomènes préliminaires de la violence ou encore les drogues serait adressée aux scolaires appartenant à la tranche la plus réceptive, du CE2 au CM2, dans une volonté d’anticipation efficace sur l’avenir.

L’Institut municipal de la tranquillité, gage d’une ville « moderne et intelligente », pour une « société de confiance » soulignée par Romain Grau, agirait dans la transversalité avec l’ensemble des services de la Ville en prise sur les réalités sociales. Son dispositif comporterait le principe des voisins vigilants, tendant à rétablir un engagement citoyen de proximité et de collectivité.

Cette rencontre suivie d’un débat animé a traité les nécessaires ajustements concernant la police municipale, qui compte à Perpignan « 103 agents, dont 64 sur le terrain, mais seulement 5 % de femmes, contre 25 % en France », selon Gilbert Vidal, qui défendait l’idée d’une présence d’agents à parité, dans les rues de la ville, car « le rapport est différent face à une femme ».

Gilbert Vidal.

Perpignan 2020 a ainsi suggéré de porter le nombre d’agents à 125, pour une présence sur le terrain « 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 », car, comme le précisait Romain Grau, « les horaires de service sont trop restreints, notamment la nuit et le dimanche ».

Une évolution des méthodes de travail, pour une préservation des équilibres urbains, a été détaillée : les patrouilles de rue bienveillantes ont été préférées à un service trop souvent associé aux contraventions.

Un partenariat fort avec la police nationale, dotée de 246 gardiens de la paix à Perpignan intra-muros, a été cité, tandis que le réseau de vidéo-protection, porté à 150 caméras en 2014, était estimé « nécessaire, mais suffisant » par Gilbert Vidal.

Enfin, une cartographie des zones de criminalité, par moyens numériques, était justifiée par Romain Grau, estimant que « Perpignan dans son ensemble doit devenir une Zone de Sécurité Prioritaire », avant d’insister sur le maître-mot de la soirée : « l’insécurité est un mot trop fréquent. Il faut aussi parler de tranquillité”.
– Prochain forum Perpignan 2020 : « Tourisme subi, tourisme choisi », le 10 avril, sous la coordination de Laurence Herlin, professionnelle de ce secteur.

 

Réunion, hier soir au restaurant “Pas très sage”, du club de réflexion Perpignan 2020, présidé par Romain Grau.