Communiqué de presse

 

 

“A l’issue de l’entrevue, mardi 21 mai, avec le Secrétaire général de la préfecture, seul le point de vue du Préfet René Bidal a été exposé dans la presse, dès le lendemain, dans un encadré qui reprend les termes du Préfet stigmatisant « les recours engagés par Bouge-Toit » et ses « moyens dilatoires ».

 

L’association Bouge-Toit tient à rappeler les faits suivants :

 

Confrontés à la situation de personnes jetées à la rue et ne pouvant retourner dans leur pays, pour différentes raisons, nous n’avons eu d’autre solution que de leur proposer des abris précaires, mais dignes, dans des locaux récemment désaffectés, l’école Jeanne Hachette en l’occurrence.

En même temps , nous avons sollicité les structures publiques, Mairie de Perpignan et Préfecture, pour qu’elles procurent un logement décent à ses familles.

 

Cela fait plus de 2 ans et AUCUNE SOLUTION POSITIVE N’A ETE APPORTEE, NI PAR LA  MAIRIE, NI PAR LA PREFECTURE.

 

Par contre c’est bien la mairie de Perpignan qui a engagé un recours juridique contre l’association et les familles, et non l’inverse comme le prétend Monsieur le Préfet.

L’association ne fait que défendre les familles contre l’expulsion, par les moyens juridiques légaux qu’elle a le droit et le devoir d’utiliser.

 

Si les familles étaient logées, comme c’est le droit de tout être humain, il n’y aurait aucun problème, sachant, en outre, que leur régularisation résoudrait la question du logement, en leur permettant de trouver des ressources financières.

 

Et, justement, quant à la décision de régularisation (ou non) des familles, la Préfecture pose une condition (dont aucune justification légale ne nous a été apportée), le résultat final du procès engagé par la mairie !

 

Nous sommes d’autant plus surpris par cette intransigeance, qu’au cours de notre précédente entrevue du 29 mars, commune avec le RESF, le Secrétaire général avait convenu, suite aux éclaircissements que nous lui avions donnés, que notre argumentation était recevable et qu’il s’engageait à la transmettre au préfet, ajoutant qu’une réponse rapide nous serait communiquée. Depuis plus rien, jusqu’à cette déclaration du préfet parue dans la presse du 22 mai.

 

Aucune considération humaine n’est prise en compte, ni l’angoisse des familles, ni le sentiment d’instabilité des enfants ; aucune justification rationnelle ne peut-être invoquée; fruit de l’arbitraire, ce retard voulu par la Préfecture prend les familles en otage et tente d’en reporter la responsabilité sur l’association.

 

Nous ne comprenons pas l’attitude de la Préfecture et l’invitons, comme elle en a la possibilité, à faire connaître rapidement sa position sur les régularisations des familles hébergées à l’école Jeanne Hachette”.

 

 

Le conseil collégial de Bouge toit, vendredi 24 mai 2013