Communiqué de presse.

“La décision de l’Union Européenne d’enlever de sa « liste noire » des paradis fiscaux 8 Etats (sur un total de 17…) dévoile son manque de volonté de lutter véritablement contre l’évasion fiscale. C’est ainsi que Panama, Corée du Sud, Emirats-Arabes Unis, Tunisie Mongolie, Macao, Barbade et Grenade ne sont plus ciblés. Mais il ne s’agit que de la partie émergée de l’iceberg. Il va de soi que Malte, Chypre ou Luxembourg ne font partie d’aucune de ces listes. Ce serait faire de la peine à Jean-Claude Juncker, le luxembourgeois devenu Président de la Commission européenne après avoir été Premier ministre de son pays pendant près de 20 ans…

On se souvient des rodomontades de l’ancien Président Nicolas Sarkozy au moment de la crise financière de 2008 qui se faisait fort de régler la question de l’évasion fiscale. Il n’en fut rien. On se souvient également de l’ancien Président François Hollande qui se faisait fort de traiter la finance en ennemie. Il n’en fut bien évidement rien. On observe le nouveau Président Emmanuel Macron faire quelques simagrées ici ou là, et notamment à Davos. Mais le Président des riches reste l’ami de la finance et des oligarchies, ne cessant de donner quitus à l’Union européenne. Ces gens là n’apprennent rien des différents scandales qui se succèdent : Lux Leaks, Panama Papers, Paradise Papers etc.

La lutte contre l’évasion fiscale constitue un impératif. Il y a urgence, car l’évasion fiscale, dont les frontières entre fraude et optimisation sont très poreuses, ronge le pacte républicain et social issu du programme du Conseil national de la Résistance. L’évasion fiscale n’est pas une fatalité à laquelle il faudrait se soumettre. Elle ne se perpétue que par les renoncements et les hypocrisies de gouvernants qui agissent pour satisfaire les intérêts particuliers de la finance, des multinationales et des oligarchies. Evasion fiscale, mais surtout dissolution des principes, évaporation de la volonté !”.

Francis DASPE, Secrétaire général de l’AGAUREPS-Prométhée