Fernand Siré (UMP), député des Pyrénées-Orientales, maire de Saint-Laurent-de-la-Salanque défend à travers un amendement le « fait maison » dans la restauration dans le cadre de l’examen du projet de loi consommation…

“Fernand Siré, depuis plusieurs mois, travaille avec les restaurateurs afin de protéger et de valoriser leur métier.

Il a défendu ainsi, ce mardi après-midi, lors de l’examen en séance du projet de loi consommation un amendement visant à promouvoir le « fait maison » en obligeant les personnes ou les entreprises qui transforment ou distribuent des produits alimentaires dans le cadre d’une activité de restauration, permanente ou occasionnelle, d’informer le consommateur, par voie de marquage sur les cartes ou d’affichage sur l’établissement, des conditions d’élaboration des plats qui sont proposés.

Il devra être ainsi précisé si les plats sont élaborés sur place à base de produits bruts ou pas.

Les consommateurs sont désormais de plus en plus soucieux de la qualité de leur alimentation et souhaitent en particulier disposer d’une information claire leur permettant de savoir si les plats ont été confectionnés dans l’établissement à base de produits bruts.

On est en train de supprimer notre savoir-faire qui fait la richesse de notre patrimoine et de nos terroirs, on est en train de dégoûter des jeunes qui rêvaient de devenir cuisinier et qui se retrouvent « assembleur-réchauffeur ».

A travers le dispositif défendu par le député, nous saurons ainsi si les plats qui nous sont servis sont le résultat de l’élaboration d’un chef en cuisine ou si c’est la résultante d’une cuisine d’assemblage.

Il convient ainsi d’instaurer une réglementation, à l’image de ce qui a été fait en Italie en 1998, qui conduise les professionnels de la restauration à informer le client des conditions d’élaboration des plats.

Cette mesure est une réponse à la demande de plus en plus forte de transparence des consommateurs et des professionnels qui souhaitent protéger leur profession.

Outre l’intérêt que présente une information fiable pour les clients, elle permettra également de valoriser la cuisine faite sur place et le travail des restaurateurs qui s’attachent à maintenir à un haut niveau la gastronomie française.

Elle s’associerait au titre de « Maître-Restaurateur » créé en mai 2007, délivré par l’État, qui offre une garantie de qualité exemplaire mais qui n’est pas assez répandu.

D’un point de vue économique, on peut imaginer les milliers d’emplois qui pourraient être créés si on remettait des cuisiniers dans chaque cuisine. Il pourrait y avoir environs 27 000 créations d’emplois. 

 Il est important de remettre le plaisir dans nos assiettes et c’est en défendant la qualité artisanale que nous y parviendrons.

Alors que le député avait déjà soutenu cet amendement lors du projet de loi renforçant les droits, la protection et l’information des consommateurs lors de la précédente législature et qu’il avait été adopté unanimement, Fernand Siré craint que le Gouvernement actuel le rejette comme il l’a déjà fait lors de son examen en commission.

Le Gouvernement semble s’orienter sur la création d’un label – non obligatoire – qui serait apposé sur les cartes des restaurants. Cette mesure basée sur la base du volontariat ne servira à rien et ne poussera pas certains professionnels à améliorer leur carte et à faire « du maison », selon le Député qui se désespère que le débat qu’il a entraîné sur le sujet et le travail qu’il a accompli avec les professionnels depuis des mois se terminent par un coup d’épée dans l’eau”.