Question de campagne : Braquage chez un (ou plusieurs) philatéliste ?

 

Lors de ces dix derniers jours, à battre la campagne avec les « Désobéir ! », j’ai rencontré du monde, des hommes et des femmes sortant ou rentrant chez eux, ou prenant un peu de temps, lorsque la pluie nous a épargné, de flâner ou de discuter dans la rue.

Sur le canton 6, au Vernet avec Jimmy, quelques uns nous ont montré un drôle de courrier reçu par voie postale. Un « drôle » de courrier, à vrai dire pas très original en soi, car il s’agit d’une lettre adressée aux électeurs par un binôme de candidats sous le sigle d’un arbre présumé être catalan. « Ca suffit ! » peut-on y lire, les candidats en question dénonçant la situation actuelle et mettant en avant leur compétence, leur dynamisme et leur intégrité …

Bref, rien de bien original si ce n’est le caractère faussement personnalisé de la propagande adressée aux électeurs.

L’enveloppe en revanche, l’enveloppe est intéressante, non pas tant encore l’objet lui même – une enveloppe blanche rectangulaire de qualité minimale, du type vendue par paquets de 50 ou de 100 sous cellophane.

C’est le timbrage qui attire l’attention (pour les fanatiques des Experts et autres séries télé) : des timbres en Francs, respectivement en dates de La Poste 1988 ou 1990. Des timbres pour une valeur de 5 Francs Soixante Dix centimes exactement – soit la valeur de 0,7622 euros, soit le tarif de base d’un courrier de 20 gramme au maximum.

Bon. Donc on peut envoyer un courrier en utilisant des timbres retrouvés au fond d’un tiroir, La Poste les accepte à condition que le tarif soit respecté.

Euh, mais quand il s’agit d’envoyer un courrier aux 15.974 électeurs inscrits sur le Canton 6, ça fait un « fond de tiroir » qui déborde un peu non ? Soit – et c’est là qu’on s’aperçoit aussi de l’augmentation des tarifs avec le passage à l’euro – 15.974 timbres de 2,50 Francs en 1988 et 15.974 timbres de 2,70 Francs en 1990 !

Bon. Comme il est impossible d’acheter ces timbres qui n’ont plus cours (mais qui conservent leur valeur), il n’y a donc que deux solutions :

Soit il y a eu un braquage chez un ou plusieurs philatélistes – mais le journal local toujours à l’affût de ce type d’actualités, ne nous en a rien dit …

Soit la candidate du binôme en question, ex épouse du candidat FN sur le même canton, et responsable d’un syndicat de petits commerçants et artisans, a fait les archives dudit syndicat et  a récupéré les timbres des dossiers des syndiqués ???

Euh, c’est ça l’autre politique de L’Olivier ?