“France 3 a voulu avoir notre avis sur quelques grandes questions que les futurs conseillers départementaux des Pyrénées Orientales auront à traiter. Nous allons donc lister ci-dessous les réponses que nous avons été amenés collectivement à proposer, et que l’un de nous a exposé oralement.

Ont participé à cette préparation un certain nombre de cadres du Front National des P.O., dont Jean Claude Pinget, Florence Jurado, Mohamed Bellebou, Catherine Pujol, Xavier Baudry, Bernard Reyes, Marie-Thérèse Fesenbeck, Anne Marie Lahaxe-Rappelin et Bruno Lemaire.

Parmi les questions abordées, citons les diverses solidarités, (Jeunes, Personnes âgées, Personnes Handicapées), l’économie du territoire, l’environnement, les transports, le tourisme,  les collèges. Il est vrai que l’on peut et que l’on doit s’interroger sur les compétences futures des conseils départementaux que le gouvernement en place veut réduire comme peau de chagrin. Quoiqu’il en soit, les conseillers départementaux FN/RBM auront à cœur de se battre pour que le département garde le plus possible de compétences, le département étant au cœur de nos traditions et de la vie sociale de nos compatriotes. Notons que cette résistance sera d’autant plus efficace que les élus soutenus par Marine Le Pen seront plus nombreux, dans les conseils départementaux comme dans d’autres assemblées territoriales.

L’un des sujets les plus préoccupants est sans aucun doute le RSA (Revenu de Solidarité Active), censé gommer les inconvénients du feu RMI (Revenu Minimum d’Insertion).

Hélas, en dépit des sommes consacrés à cette allocation – près de 18% du budget global du département – il semble bien que l’un de ses objectifs affichés : remettre certains demandeurs d’emploi sur le marché du travail, ait complètement échoué.

Cela montre que dans un contexte économique déprimé, il faut changer de logique économique, et que la solidarité ne peut suffire  pour sortir de la misère tant et tant d’allocataires. On peut certes, et il faut, améliorer les possibilités d’insertion dans le monde du travail. Cela peut se faire par le biais de chantiers d’insertion mieux calibrés, d’une formation mieux adaptée, et l’on peut aussi contrôler les abus de certains allocataires ‘oubliant’ parfois les engagements qu’ils ont pris au moment où ils ont sollicité cette allocation. Ces mêmes allocataires peuvent aussi sans doute participer à de véritables travaux d’intérêt général dans le cadre de l’environnement ou de la sécurité, nettoyage des forêts pour lutter préventivement contre le feu, nettoyage des rivières. Ils peuvent aussi être intégrés à des services de proximité comme l’aide ou l’assistance à des personnes âgées ou handicapées.

Mais même si tous ces efforts peuvent être entrepris, cela ne suffira pas à sortir d’une quasi misère tant de jeunes et moins jeunes. C’est le contexte économique lui-même qu’il faut modifier, ce qui ne pourra se faire dans le cadre de l’Europe actuelle, d’une Europe en marches forcées vers une Europe fédérale de plus en plus loin de ses habitants. Au contraire, au FN/RBML, ce que nous voulons, c’est une Europe des nations, et, dans cette Europe, une France des départements, pas une France des Régions. Non encore et toujours à une Europe construite de Bruxelles, qu’on essaye de nous imposer depuis des dizaines d’années.

Au niveau économique, là encore le département est plus suiveur que leader, même s’il peut encourager de diverses façons les entreprises locales. Ce peut être en leur permettant d’accéder à des marchés publics, en les assistant éventuellement sur le plan juridique ou technique, si tant est que ces compétences lui soient maintenues et que les diktats européens le lui permettent.

Par ses décisions d’investissement dans le domaine de la voirie ou des collèges, le département peut aussi avoir un impact très important. Mais, là encore ses compétences actuelles peuvent diminuer fortement, voire disparaître complètement, même si les élus FN/RBM se battront, localement et nationalement, pour que ces projets ne se réalisent pas. Comme nous l’avons déjà écrit, nous soutenons une France des Départements, pas une Europe ou une France des Régions. La véritable proximité, c’est le département, pas les super-régions voulues par Bruxelles, concoctées par le PS, et acceptées, en fait, par l’UMP. Notre priorité, telle qu’elle a aussi été rappelée par Marine Le Pen, c’est la défense du département et de l’égalité territoriale, le triptyque Commune-Département-Etat étant l’opposé de ce que souhaite le système UMPS, à savoir Intercommunalité-Région-Europe.

Dans cette optique, nous souhaitons évidemment que la gestion des collèges reste dans le giron des compétences des départements, il en est de même pour la gestion des routes départementales et des transports régionaux.

L’opération « bus à un euro », en dépit de sa composante marketing ou « com. » un peu exagérée, n’est sans doute pas à condamner, même si un tarif à 2 euros serait sans doute plus raisonnable, quitte à permettre à certains usagers de bénéficier d’un ticket entièrement gratuit. Le fait par ailleurs que, sur certaines lignes, il y ait à la fois des bus de l’Agglo et des bus du conseil général n’aide pas les usagers à s’y retrouver. Par ailleurs de nombreuses localités restent fort mal desservies, que ce soit par les transports en commun (bus, voire rail) ou par des routes dignes de ce nom, comme l’ex nationale N114 devenue la D914, qui s’arrête brusquement à Port-Vendres, et qu’il faudrait prolonger jusqu’en Espagne.

En ce qui concerne l’environnement, notons que dans un département essentiellement rural, la moitié de la population est concentrée autour de Perpignan et de son agglomération, ce qui signifie que les questions d’environnement se posent sous 2 aspects très différents. Le développement d’énergies renouvelables, implantées en concertation avec les agriculteurs, les éleveurs, les viticulteurs devrait être une priorité départementale, dans le respect le plus absolu des magnifiques panoramas qui forment l’une des richesses du Roussillon.

Mais l’environnement, cela doit faire partie aussi de notre qualité de vie, de notre bien vivre ensemble. A ce sujet, la saleté de certains de nos quartiers, essentiellement par manque de civilité et parfois par manque de moyens, devrait être bannie, et les infractions dans ce domaine devraient être punies sans aucune indulgence. La floraison à Perpignan de zones prioritaires, pour ne pas dire des zones de non droit, liée pour partie à la pauvreté des habitants de ces quartiers et à une insécurité croissante, démontre à l’évidence que le « mieux vivre ensemble » passe aussi par des campagnes orientées vers le civisme de leurs habitants, trop souvent reclus dans un communautarisme dévastateur pour le concept même de nation. Comment s’assimiler quand on vit si différemment d’autres quartiers, et quand on ne parle pasla même langue, contrairement à ce qui est requis par notre constitution. Là encore l’exemple doit être donné dans nos administrations territoriales dont le personnel doit pouvoir parler un français correct, dont Voltaire disait que la possession de 2000 mots devait permettre de s’exprimer parfaitement.

En ce qui concerne le tourisme enfin, il est clair que les questions d’environnement l’impactent directement. Les Pyrénées Orientales ont la chance de posséder un panorama hors du commun, entre montagnes, mer, entre bois et rivières, tout en ayant une richesse architecturale, historique, culturelle, cultuelle, thermale extraordinaire – sans même parler de son train jaune, qui devrait évidemment être l’un des fondements de notre attractivité. Quel dommage que ces richesses soient si mal exploitées, pour plusieurs raisons dont les principales sont liées au manque de moyens de communication, aériens, maritimes ferroviaires, routiers, entre notre département et le reste de la France, et même de l’Europe.

On peut aussi citer le fait que les saisons touristiques ne mettent en valeur que l’hiver, pour une neige parfois peu abondante, ou l’été, ce qui ne correspond guère qu’à 4 ou 5 mois. Comme si on ne pouvait pas développer un tourisme en toute saison, tourisme à la ferme, tourisme culturel, tourisme architectural, tourisme sportif, etc. Faut-il encore que le département s’en donne les moyens, et travaille en bonne intelligence avec toutes les composantes de ce département, pour le bien de tous, et pas sous l’influence de tel ou tel groupe de pression ou clientèle jugée intéressante électoralement.

Travailler pour le département, avec et pour tous ses habitants, c’est justement ce que feront les conseillers départementaux du F.N., si les électeurs en décident ainsi les 22 et 29mars 2015″.