En marge de l’élection du conseil d administration de l’association départementale des maires et des adjoints des Pyrénées-Orientales, l’autre samedi matin (plus précisément à l’heure de l’apéro… ), la discussion sur la création d’une intercommunalite autour de l’Agly était vraiment a l’ordre du jour.

Les élus du haut de l’Agly – une dizaine de maires présents lors de la discussion – ayant à ce jour la sensation “d’avoir été abandonnés par le départ du Rivesaltais dans l’Agglo Perpignan-Méditerranée”, se sont montrés très ouverts à la réflexion, car ils n ont pas beaucoup d’autres solutions de “survie”, depuis l’annonce de la réforme territoriale engagée à la demande du Président de la République Française, François Hollande, et qui porte désormais le seuil “à minima” pour constituer une communauté de communes à 20 000 habitants (contre 5 000 actuellement).

Du coup, à l’horizon 2020 il ne devrait subsister que 4 à 5 intercommunalités sur le sol roussillonnais.

Sont promises à une disparition certaine – sauf à accepter de se regrouper ou d’intégrer une intercommunalité voisine – les communautés de communes du Capcir/ Haut-Conflent (2 784 hab. environ), de Pyrénées-Cerdagne (7 750 hab.), de Roussillon-Conflent (16 000 hab.), de Salanque-Méditerranée (16 000 hab.), du Haut-Vallespir (10 200 hab.), du Vallespir (19 000 habitants environ) et Vinça-Canigou (4 100 hab.).

En revanche, demeureront : l’Agglo Perpignan-Méditerranée (environ 280 000 hab.), les communautés de communes Albères/ Côte Vermeille (50 000 hab.), Sud-Roussillon (20 000 hab.) et des Aspres (23 500 hab.).

Selon Jean-Jacques Lopez, entre autre personnalité locale présente dans cette discussion : “Les nouveaux élus présents du bas de l’Agly appartenant à la Communauté d’Agglomération Perpignan-Méditerranée – Saint-Laurent de la Salanque et Saint-Hippolyte notamment – plein de questionnements dès le début de leur mandat, ont apprécié la démarche de cette réflexion et souhaitent y participer”.

Enfin, deux interventions intéressantes devant Hermeline Malherbe (PS), présidente du Conseil Général des P-O, et Guy Pares, maire Divers-Gauche de Pia (et accessoirement doyen de l’Assemblée des maires des P-O) : celle de Gilles Foxonet (UMP), maire de Baixas, qui leur a expliqué les raisons qui avaient amené sa commune à quitter l’intercommunalité du Rivesaltais, et l’ancien sénateur des P-O, Paul Blanc (UMP), maire de Sournia, qui aurait dit haut et fort “que même si nous n’avons pas les mêmes idées politiques, je soutiens depuis très longtemps cette idée” (…). Il aurait d’ailleurs félicité Jean-Jacques Lopez pour avoir oser lancer cette réflexion et, en quelque sorte, mettre les pieds dans le plat !

Prenons le cas justement de la communaut̩ de communes Salanque-M̩diterran̩e, pr̩sid̩e par le bouillant maire de Claira, Jos̩ Puig (MoDEM), par ailleurs conseiller g̩n̩ral, et qui regroupe quatre communes : Claira donc, Pia Рla plus peupl̩e avec pr̬s de 8 000 habitants РSalses-le-Ch̢teau et la commune audoise de Fitou.

Pour “rester envie”, dans le cadre de la future réforme territoriale voulue par le Gouvernement Valls, Salanque-Méditerranée n’a d’autres choix que : de s’étendre à d’autres communes – dans le département voisin de l’Aude ?, car coincée entre la Méditerranée à l’Est et l’Agglo de Perpignan à l’Ouest et au Sud – pour trouver 4 000 habitants supplémentaires… Ou encore de s’acoquiner avec le sulfureux maire du Barcarès, Alain Ferrand (UMP), qui ne verrait plus d’inconvénient à sortir de l’Agglo Perpignan-Méditerranée depuis qu’il n’en n’est plus vice-président… Dit-on.

Sinon, la logique a déjà tranché : Salanque-Méditerranée sera forcément intégrée dans le territoire de la Communauté d’Agglomération Perpignan-Méditerranée.